Couverture fascicule

Daniel Faivre (dir.), Tissu, voile et vêtement, (Religions et spiritualité) Paris, L’Harmattan, 2007

[compte-rendu]

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Daniel Faivre (dir.), Tissu, voile et vêtement, Paris, L’Harmattan, 2007, 188 pages (Religions et spiritualité), ISBN 978-2-296-03423-5, € 17. Cet ouvrage collectif de réflexion sur les fonctions réelles et symboliques du tissu, du voile et du vêtement rassemble les résultats d’un séminaire de recherche de l’Institut de Formation pour l’Étude et l’Enseignement des Religions (Centre Universitaire Catholique de Dijon Bourgogne). La première contribution, de D. Faivre (p. 15-54), prend en compte le texte de l’Ancien Testament. L’A. s’attache surtout à retrouver les dimensions symboliques du vêtement, que ce soit dans la nudité du couple originel ou dans les pratiques de deuil. M. Tahar Mansouri (p. 57-86), rappelle les informations fournies par les textes et la tradition sur le port du voile en Islam. J.-L. Bischoff (p. 91-113) propose une contribution qui s’intéresse beaucoup plus au caché / dévoilé qu’au vêtement en tant que tel ; il expose comment on trouve, chez Pascal, une dimension érotique du jeu de dévoilement de la révélation divine. J. Lamblot (p. 117-144) montre à quel point la soutane, par le symbolisme dont elle est chargée, est un vêtement qui affirme la puissance d’une Église séparée du monde. D. Bernard-Faivre (p. 147-174) propose ensuite une intéressante réflexion philosophique et anthropologique, à partir de la diversité du vêtement dans les époques et les cultures. Enfin, A. Randrian (p. 177-189) clôt cet ouvrage avec une réflexion générale, qui, à partir du mot «tissu » , reprend l’importance de l’image du tissage, noeud et trame, et expose l’utilisation qui a été faite de ce symbole dans l’histoire de la pensée. On aurait pu certainement consacrer un livre complet à traiter un seul aspect de ce thème ; des textes aussi brefs donnent inévitablement l’impression de survoler le sujet, et de sauter très rapidement à des conclusions qui paraissent de ce fait un peu assenées à l’emporte-pièce. Les biblistes, notamment, resteront probablement sur leur faim malgré la contribution de D. Faivre, qui parle plus en anthropologue qu’en exégète. Le livre a cependant le mérite de souligner l’extrême richesse de signification du vêtement, qu’elle soit symbolique, sociale ou religieuse.

A.-L. Zwilling