A travers les périodiques français.

« Pédagogie cinématographique »

La récente quinzaine de propagande organisée par T Office lyonnais du Cinéma éducateur (8-21 février 192G) et le Congrès national qui l’a suivie ont ramené l’attention sur «la pédagogie cinématographique «.

On n’a sûrement pas oublié un remarquable article de �.-H. G a. y (Manuel général du 1er inovembre 1924) étudiant la valeur du cinéma comme : instrument de récréation, instrument de moralisation, instru¬ ment de démonstration, et se demandant si le cinéma peut Être un ins¬ trument d’explication; M. Gay concluait :

«En résumé, le réel, dont le cinéma veut donner l’illusion, est syn¬ thétique; toute explication doit être, au contraire, analytique. Il semble bien qu’il y ait antinomie entre la projection cinématographique et les méthodes d’explication. Il semble..., car il ne saurait être question de décourager l’ingéniosité pédagogique. Déjà, des éditeurs avisés ont réalisé des films de dessins animés qui sont un acheminement vers le cinéma d’explication. »

Jean Baucomont (La Nouvelle Éducation de mars 192G) a procédé à une petite enquête auprès d’écoliers de 8 à 12 ans, habitant la banlieue parisienne, où les cinémas sont nombreux et très fréquentés par la popu¬ lation. L’enquête a porté sur 83 enfants, 50 garçons et 33 fillettes, à qui l’enquêteur avait posé les questions suivantes auxquelles ils répondirent par écrit : 1° Êtes-vous déjà allé au cinéma? Souvent? 2° Le cinéma vous plaît-il ou vous déplaît-il? Pourquoi? 3° Quels sont les films que vous aimez le mieux? Pourquoi? — Conclusions : la plupart des enfants vont au cinéma; les plus assidus à ces spectacles n’appartiennent pas à l’élite de nos classes ; les films qu’ils préfèrent n’ont pas été édités pour eux et ce ne sont pas ceux que nous voudrions leur voir préférer pour leur bonne santé morale. Il est évident que le petit nombre de participants à l’enquête ne permet pas de tirer de ce travail des conclusions générales.

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