L’enseignement primaire et les écoles publiques dans les États Pontificaux de France et pays divers qui ont formé le département de Vaucluse, avant 1789, d’après les archives locales, par R. Rey, agrégé d’histoire, inspecteur d’académie. Avignon, Séguin frères, 1892, br. in-8°. — La collection des documents dont l’ensemble permettra de tracer un jour le tableau exact de l’enseignement primaire en France avant la Révolution s’est enrichie récemment d’une très inté¬ ressante monographie. M. Rey, inspecteur d’académie à Avignon, actuellement à Grenoble, avec un soin et une patience dont on ne saurait lui savoir trop de gré, a tiré des archives locales des rensei¬ gnements nombreux et précis sur les écoles du xve à la fin du xvme siècle, les maîtres et le caractère des études dans les pays qui ont formé le département de Vaucluse. A l’intérêt général que présente partout la question des origines de notre enseignement national s’ajoutait pour M. Rey la curiosité de savoir si dans ces États, soumis à l’autorité pontificale, l’organisation de l’instruction primaire avait subi une empreinte particulière, si l’action de la cour de Rome s’était fait sentir jusque dans les écoles. Contrairement à ce qu’on serait tenté de croire a priori, il n’en est rien. M. Rey a pu se convaincre que, d’une façon générale, il est peu de pays où la vie municipale et l’autonomie politique locale se soient conservées aussi indépendantes de toute intervention étrangère. En matière d'enseignement public, la création, l’organisation et le contrôle des écoles appartenaient exclusivement aux communautés. Ce n’est qu’exceptionnellement que le gouvernement de l’évêque ou du légat intervenait dans les questions scolaires.

Dès le milieu du xve siècle, il existait des écoles dans les agglomé-