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Les collections pharmaceutiques du musée Henri- Mathieu de Bruyères (Vosges)

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Année 2019 404 pp. 555-557
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La gazette 555 hospices de Beaune, dont celle de la «soeur pharmacienne préparant les potions pour les malades » 5 [ Fig. 5].

Le Dr Debat joua un rôle de mécène aussi bien pour les écrivains auxquels il commandait des articles pour sa revue, que pour des photographes, et en particulier André Kertész. En cela, Art et Médecine est un témoignage passionnant sur cette étrange époque des années 1930.

Cécile Raynal, Thierry Lefebvre

Les collections pharmaceutiques du musée Henri-Mathieu de Bruyères (Vosges)

Le musée Henri-Mathieu de Bruyères (3 rue Jean-Lurçat, 88600 Bruyères), installé en partie dans l’ancienne synagogue de la ville, possède des collections riches et variées en dépit de la modestie de ses moyens et de ses locaux. Il expose en permanence un meuble à rayonnages sur lequel est exposé un ensemble de vases pharmaceutiques, dont le nombre s’élève actuellement à quatre-vingts, ainsi qu’une table qui proviennent l’un et l’autre de la pharmacie de l’hôpital local Saint-Jean. Il s’y ajoute différents objets pharmaceutiques, placés sur cette table et à côté (mortier, alambic, etc.). Par ailleurs, le musée organise régulièrement une exposition temporaire. Celle de l’été 2019, intitulée «Autour de l’Apothicairerie » , qui a lieu du 1er juillet au 30 septembre, a eu pour thème «Les instruments du pharmacien » . Il semble donc intéressant de présenter dans notre revue quelques éléments sur cette exposition, tant permanente que temporaire. L’hôpital a été créé au XVIIIe siècle par Jean-François Humbert de Girecourt6, qui est né à Bruyères en 1663. Il a été au service du duc Léopold de Lorraine,

décédé en 1729, puis de son fils François III qui épousera l’héritière d’Autriche-Hongrie, et enfin de la mère de ce dernier, Élisabeth-Charlotte d’Orléans, veuve

de Léopold, en sa principauté de Commercy (aujourd’hui dans le département de la Meuse). Très sensible aux questions de charité, il fonde l’hôpital de Bruyères

dont il confie la gestion à six religieuses de l’ordre de Saint-Charles de Nancy.

La date traditionnellement indiquée pour cette création, 1716, ne correspond pas

5. Photographie d’André Kertész de 1931, publiée dans Art et Médecine, novembre 1931, p. 25, dans l’article de Georges Lecomte «En Bourgogne » . Négatif sur plaque de verre, © Ministère de la Culture, Médiathèque de l’architecture et du patrimoine, dist. RMN-Grand Palais / donation André Kertész.

6. J.-F. Michel, «Humbert de Girecourt » , dans Les Vosgiens célèbres. Dictionnaire biographique illustré, Vagney (Vosges), éditions Gérard Louis, 1990, p. 196-197.

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