Couverture fascicule

Mili (M.), Religion and Society in Ancient Thessaly. -Oxford : Oxford University Press, 2014

[compte-rendu]

Année 2015 117-2 pp. 708-713
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 708

708 revue des études anciennes

M ili (M.), Religion and Society in Ancient Thessaly. -Oxford : Oxford University Press, 2014.-XIII+ 430 p. : bibliogr., index, cartes. -(Oxford Classical monographs). -ISBN : 978.0.19.871801.7. Le livre de Maria Mili est la version profondément remaniée d’une thèse soutenue en 2005, qui tient compte des avancées de la recherche ces dix dernières années.

L’auteur, en définissant son objectif, fait

preuve d’une vaste ambition. Refusant de donner un catalogue des cultes de Thessalie et une étude, architecturale et historique, des sanctuaires repérés (p. 5), elle s’intéresse plus généralement au modèle religieux dans la cité (p. 6) tel que l’a proposé S. Sourvinou‑Inwood. «This book is an attempt to explore the religion of this area, to investigate the region’s peculiarities, and to assess more precisely the ways in which the religious life of Thessalians differed from or accorded with that found in other parts of the Greek world » (p. 1). Le premier chapitre est d’ordre historiographique et méthodologique. L’auteur, s’inscrivant dans la lignée des travaux de R. Parker, s’interroge sur la pertinence d’une approche régionale de la religion grecque, s’arrêtant brièvement sur l’Arcadie, la Laconie et la Crète, mais passant sous silence la Macédoine qui aurait fourni de bons points de comparaison,

enfin sur Athènes. Elle tente ensuite de définir ce qu’est un ethnos et les rapports, en Thessalie, entre ethnos et polis, en reprenant les hypothèses avancées par ses prédécesseurs. La conclusion, p. 10 et 12, relève largement du bon sens et, à vrai dire, ne fait guère avancer les choses : il faut centrer l’analyse sur la cité, mais tout autant sur l’ethnos ; il existait une unité cultuelle en Thessalie, mais aussi des variations locales dans les mythes et le culte. Elle présente ensuite la documentation. S’il est fait appel à la

littérature, celle-ci ne bénéficie pas d’un exposé spécifique, non plus que d’un appendice comme

pour les inscriptions ou les sanctuaires, l’index des sources ne pouvant en tenir lieu. C’est un peu dommage, car certains textes auraient mérité d’être repris et traduits. L’essentiel concerne les monuments dédicatoires, inscrits

ou figuratifs. Les deux croquis de répartition

(cf. infra à propos de l’appendice 2) ne sont évidemment pas sans intérêt, encore qu’il soit impossible d’établir une corrélation entre la carte 1 et la table 1.2 qui lui fait face. On peut surtout s’interroger, ici et ailleurs, sur le fait

que l’histoire de la recherche n’est jamais prise

en compte pour expliquer, au moins en partie, ces cartes. Si Gonnoi est si riche, c’est en raison des travaux d’A. S. Arvanitopoulos, puis B. Helly, Pythoion du fait des fouilles récentes d’A. Tziafalias. A contrario, le centre ancien de Pharsale se trouvant sous l’actuel, aucune fouille n’y a été faite ; plus généralement, l’ouest de la Thessalie est pauvre en inscriptions, entre autres motifs parce qu’il fut très longtemps négligé. Les cas d’Atrax et de Pythoion sont symptomatiques. M. Mili y compte 52 et 26 inscriptions, alors que le corpus d’Atrax, à paraître prochainement, en propose plus de cent et celui de Pythoion, en préparation, le même

nombre, ce qui modifie le paysage religieux de

ces deux cités. De même, on sera prudent avec le tableau 1.7, qui compare les «panthéons » de Phères, Gonnoi, Larissa et Atrax : l’importance de ces cités est très variable, pour chacune la

liste est incomplète — et le simple ajout de Pythoion modifierait profondément l’analyse.

En revanche, l’auteur insiste avec raison sur l’importance numérique du corpus des dédicaces, qui fournit un matériel précieux et sur le fait qu’il ne faut pas lier la popularité de telle ou telle divinité au nombre des monuments qui lui sont consacrés. Les développements sur la topographie et l’architecture des sanctuaires en Thessalie, complétés par l’Appendice 2, sont intéressants dans la mesure où M. Mili met en valeur deux points. Le postulat qui fait du temple périptère l’aboutissement «normal » de l’évolution religieuse n’a pas de sens, ici comme en bien d’autres régions. La Thessalie

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw