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Ganshof (F. L.) — Eginhard à Gand.Bulletin de la Société d'histoire et d'archéologie de Gand, 34e année, 1926, p. 13-33

[compte-rendu]

Année 1928 54 pp. 142-143
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Ganshof (F. L.). — Eginhard à Gand. Bulletin de la Société d'histoire et d'archéologie de Gand, 34e année, 1926, p. 13-33.

Rien de ce qui touche à l'illustre biographe de Charlemagne ne nous est indifférent, et particulièrement ses rapports avec nos contrées, lesquelles furent, on le sait, la partie la plus vivante de l'empire carolingien. M. Ganshof, le jeune et savant professeur à l'Université de Gand, qui a contesté autrefois les arguments de M. Halphen, détracteur d'Egin- hard (1), nous a donné plus récemment un article sur les séjours d'Eginhard à Gand. Nous savions tout au plus qu'Eginhard avait reçu de Louis le Pieux, entre autres donations, les monastères de Saint-Pierre et de Saint-Bavon. M. Ganshof nous montre que ces abbayes furent sa résidence préférée après Seligenstadt. Nous le voyons plusieurs fois arriver d'Aix-la-Chapelle à Gand, par Maestricht et la chaussée Brunehaut jusqu'à Valenciennes, et de là par l'Escaut ; ou bien regagner Seligenstadt par le bas-Escaut, le delta de la Meuse, le Rhin et le Main.

C'est à Saint-Bavon, en 827, qu'il éprouva l'émotion la plus profonde de sa vie en apprenant l'arrivée des reliques des Sainf ? Marcellin et Pierre. C'est encore là qu'il se réfugia en 830, lors du conflit entre l'Empereur et ses fils : partagé entre sa gratitude pour Louis le Pieux, sa sympathie pour Lothaire et surtout une peur intense — ce débat intérieur avait déjà été raconté d'une façon finement comique par Mne Bondois (2) — , le malheureux Eginhard quitta d'ailleurs bientôt Gand pour gagner son monastère préféré de l'Odenwald.

Les dernières pages de l'article, tout à fait originales et bienvenues, prouvent qu'il fut un bon abbé : elles nous le montrent administrant scrupuleusement les revenus de ses abbayes et protégeant les habitants de leurs domaines ; elles essayent d'établir la part qu'il a prise dans l'institution de la mense conventuelle de Saint-Pierre et situent son effort dans le mouvement général de réforme religieuse du temps. Aussi bien

(1) L. Halphen, Eludes critiques sur l'histoire de Charlemagne (Paris, 1921, in-8), p. 60-103. — F. L. Ganshof, Notes critiques sur Eginhard, Revue belge de philologie et d'histoire, 1924, t. III, p. 725-758.

(2) Mlle Bondois, La Translation des Saints Marcellin et Pierre (Paris, 1907, in-8). Biblioth. de l'École prat. des Hautes-Études, se. philolog. et histor., fascic. 160.

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