Couverture fascicule

Virginia Rau, « О movimento da barra do Douro durante о século XVIII : um a interpretaçao », extrait du Boletim cultural da Camara municipal do Porto, vol. XXI, fasc. 1-2, 1958.

[compte-rendu]

Année 1961 16-5 pp. 1034-1035
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ANNALES

PORTS ET TRAFICS

Registres de l'Inquisition et trafics portuaires : La barre du Douro au XVIIIe siècle. Poursuivant ses études sur les trafics portuaires du Portugal, Mlle Rau a recouru une nouvelle fois à cette source inattendue que constituent les registres de l'Inquisition x. Après avoir établi des statistiques relatives aux ports de Faro et de Lisbonne au xvine siècle, c'est maintenant le mouvement des entrées de la barre du Douro, c'est-à-dire de Porto, qu'elle étudie à l'aide des Livros pera as visitas das Naus pour les années 1733-43 et 1764-85. Elle a été aidée dans sa tâche par Mlle Fernanda Gomes da Silva. Malgré sa brièveté, cette publication représente une somme considérable de recherches et une longue élaboration. Quatre grands tableaux statistiques et les graphiques correspondants, publiés en hors-texte, révèlent la qualité exceptionnelle du travail. Néanmoins une question préalable se pose, celle de la valeur de la source. Comme nous l'avions fait ressortir dans notre compte rendu du livre sur Faro et Lisbonne, elle ne reflète pas le trafic dans son intégralité, Mlle Rau le reconnaît. L'Inquisition laissait passer sans les contrôler les navires qui n'étaient pas suspects. Un renseignement fourni par un historien anglais, M. Fisher, permet de cerner de plus près la question. Alors que, pour l'année 1773, Mlle Rau signale aux entrées 167 navires, dont seulement 3 portugais venant de ports étrangers, M. Fischer indique à la sortie 380 unités. La différence est considérable, mais elle porte essentiellement sur les navires portugais (149) et galiciens (33). Pour les Anglais, les chiffres sont de 121 aux entrées et de 136 aux sorties, différence presque négligeable ; de même pour les autres nationalités. D'ailleurs une légère discordance est admissible quand on compare entrées et sorties. On peut aussi admettre (ce que ne dit pas Mlle Rau) que les navires étrangers qui avaient déjà fait escale dans un port portugais pouvaient être dispensés de la visite des commissaires de l'Inquisition. En résumé, les statistiques de Mlle Rau laissent de côté le cabotage portugais et espagnol, mais elles donnent une idée satisfaisante du grand commerce. Indiquons-en les conclusions essentielles : 1° Sur un total de 6 436 navires, 4 235 sont anglais ; viennent ensuite dans l'ordre, les hollandais, portugais, suédois, français, allemands. 2° Pour les ports d'origine, Londres vient en tête (901), suivi de Terre- Neuve (658), Hambourg (422), Amsterdam (290), Stockholm (215), Memel (201). La prépondérance nordique paraît donc éclatante. 3° Les exportations comprennent essentiellement du vin de Porto. La gamme des importations est très variée. Les matières premières pour la

1. Virginia Rau, « О movimento da barra do Douro durante о século xvin : uma interpretaçao », 27 p., graphiques, hors-texte, extrait du Boletim cultural da Camara municipal do Porto, vol. XXI, fasc. 1-2, 1958.

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