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Musée municipal de Limoges. Collection archéologique. Avant- propos de Serge Gauthier. Notices établies par Madeleine Marcheix et Jean Perrier

[compte-rendu]

Année 1969 127-2 pp. 182-183
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Musée municipal de Limoges. Collection archéologique. Avant- propos de Serge Gauthier. Notices établies par Madeleine Marcheix et Jean Perrier. Limoges, 1969, in-16, 128 p.

Les collections archéologiques des musées de province sont parfois bien difficiles à connaître à travers des catalogues vieillis ou des publications locales peu accessibles. Aussi faut-il se réjouir de voir le Musée municipal de Limoges étendre à ce nouveau secteur la formule du catalogue-guide, déjà employée avec succès pour sa collection égyptienne, ses émaux et son cabinet minéralogique.

La moitié de ce petit livre est consacrée aux pièces gallo- romaines. L'ensemble de fresques « de la rue Vigne de Fer » du ne siècle, sauvé de justesse lors de travaux d'urbanisme à Limoges même et patiemment reconstitué, suscite plus spécialement l'intérêt. En dehors du « Jupiter de Jioux » et de quelques lions et autres animaux funéraires, le Musée de Limoges ne conserve pas de grandes sculptures antiques. La rudesse du granit suffit à expliquer cette absence. Avec une louable prudence, les auteurs du catalogue n'ont pas proposé de date pour une sculpture mystérieuse, où Espé- randieu avait cru reconnaître la figure d'une femme en train d'accoucher, et qui n'est probablement qu'une gargouille du Moyen Age (n° 8).

La collection médiévale comporte quelques pièces relativement célèbres telles les trois belles têtes (nos 158, 159, 160) provenant sans doute d'un portail de la cathédrale romane. Compte tenu du caractère assez isolé de ces œuvres, la date de 1160 ici proposée paraît sage. Les douze claveaux sculptés à fond de cuve qui ornaient jadis le portail de Sainte-Marie-de-la-Règle (nos 162 à 173) sont bien connus des spécialistes de l'iconographie médiévale depuis qu'Emile Mâle, puis Mme Rita Lejeune y ont reconnu quelques motifs inspirés par la Chanson de Roland. L'identification d'une des figures de monstre avec la figuration astronomique du Capricorne, proposée par les auteurs de l'ouvrage, emporte la conviction. On doit aussi leur savoir gré d'avoir écarté de cette série de bas-reliefs romans une curieuse petite figure d'arbalétrier (n° 214), provenant elle aussi de la Règle, mais nettement plus récente, où l'on avait voulu voir abusivement un sonneur d'olifant et donc une seconde représentation de Roland.

Parmi les sculptures plus tardives, certaines retiennent l'attention par leur haute qualité, telles la grande figure de la Trinité (n° 209), dont le rapport exact avec certaine albâtres anglais reste à définir, le buste de saint ou de prophète (n° 212) à l'expression noble et douloureuse et ces têtes de femmes provenant d'une Mise au Tombeau (nos 217-218), très comparables à la soi-disant « Bernardine » du Musée de Brive si justement célèbre.

Ce serait cependant passer sous silence l'un des principaux mérites de ce catalogue que de taire l'effort qui a été fait pour décrire et reproduire nombre de pièces secondaires et parfois assez frustes, tels que les chapiteaux àjdécor de

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