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Maximien, Élégies, suivies de l’Appendix Maximiani et de l’Épithalame pour Maximus d’Ennode de Pavie. -Traductions et notes de B. Goldlust. -Paris : Les Belles Lettres, 2013

[compte-rendu]

Année 2013 115-1 pp. 257-259
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Maximien, Élégies, suivies de l’Appendix Maximiani et de l’Épithalame pour Maximus d’Ennode de Pavie. -Traductions et notes de B. Goldlust. -Paris : Les Belles Lettres, 2013. -224 p. : bibliogr. -(La Roue à Livres, ISSN : 1150.4129 ; 65). -ISBN : 978.2.251.33968.9. Cet ouvrage comble un manque, dans la mesure où il propose une traduction française et des commentaires des Élégies de Maximien, de l’Appendix Maximiani et de l’Épithalame pour Maximus. Jusqu’à présent, en effet, sur Maximien, il y avait la thèse de B. Mauger‑Plichon, mais restée inédite (Présentation, édition, traduction et commentaires des Élégies de Maximianus,

Université Paris III-Sorbonne Nouvelle, sous la direction du Professeur R. Martin, 1996). Aucune traduction française n’a été publiée pour les deux autres textes. B. Goldlust, pour les poèmes de Maximien, présente une Introduction qui est déjà un commentaire des textes ; la traduction des six élégies suit, sans le texte latin, comme le veut la Collection «La Roue à livres » ;

enfin, des notes qui reprennent l’Introduction

en la précisant accompagnent la lecture. Une bonne bibliographie permet au lecteur curieux d’avoir à sa disposition les principaux éléments de controverses et d’interprétations. Le propos d’ensemble est clair, B. Goldlust

ayant une conception bien définie de l’oeuvre

qu’il étudie tout en s’écartant du commentaire de F. Spaltenstein souvent négatif, lorsque ce dernier relève notamment les «défauts » des poèmes 1.

De fait, il ne se contente pas de répéter après presque tout le monde que Maximien est un poète «mal connu » , «mystérieux » ; il tâche, avec les conseils de J. Meyers (p. 39), de faire le point le plus exhaustif possible sur l’état des connaissances à propos de cet auteur.

1. Commentaire des Élégies de Maximien,

Genève 1983. Nous avons particulièrement apprécié les pages 15 à 18 sur la datation controversée des élégies. B. Goldlust se rallie à l’hypothèse d’une publication au début du VIe siècle et réfute, légitimement nous semble-t-il, la datation beaucoup plus tardive de Chr. Ratkowitsch 2

proposant le IXe siècle. «Encore qu’il soit impossible d’avoir des certitudes en l’espèce, Maximien serait donc probablement un poète du VIe siècle, légèrement postérieur à Boèce, qu’il cite et met en scène, et à Ennode de Pavie, à l’oeuvre duquel on peut comparer certains de ses vers. » , écrit B. Goldlust (p. 16). Celui-ci en reste également et prudemment à l’idée du christianisme vraisemblable de Maximien. La présentation des six élégies est correctement faite de la page 18 à la page 23, nous la résumons. L’élégie 1 est une ample

deprecatio de la vieillesse à laquelle sont désormais refusés les plaisirs de la vie placée maintenant sous le signe de la mort inexorable ; le texte est célèbre, il fera connaître Maximien de la postérité. B. Goldlust, pour l’analyser, se réfèrera fréquemment à J. Meyers 3. L’élégie 2 représente une rupture amoureuse, le poète se disant repoussé par Lycoris qui lui préfère des amants plus jeunes. L’élégie 3 fait le récit des sentiments du poète, jeune, pour une autre

puella, Aquilina. C’est là que Maximien fait intervenir, de manière parodique, Boèce qui lui conseille d’abord de ne pas rester chaste et qui, devenant lui-même entremetteur, favorise la rencontre des deux amoureux ; mais, sans obstacle, la relation amoureuse devient fade et rien ne se produit ; Aquilina, délaissée, quitte déçue le poète ; alors Boèce se met à louer son sens extrême de la chasteté. L’élégie 4 énonce

2. Zur Datierung und Interpretation des

Elegikers Maximians, Vienne 1986. 3. «La figure du vieillard dans les Élégies

de Maximien : autobiographie ou fiction ? » dans

L’ancienneté chez les Anciens, B. Bakhouche éd., Montpellier 2003, t. 2, p. 697-715.

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