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Des commémorations entre la France et l’Amérique du Nord (1902/1913)

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Fait partie d'un numéro thématique : Cent ans d’Histoire des Outre-Mers
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Des commémorations entre la France et l’Amérique du Nord (1902/1913)

Jacques PORTES *

Dans la première décennie du xxe siècle, les États développés connaissent tous une poussée nationale, ils s’affirment ouvertement comme des grandes puissances. La France, enfin rétablie du désastre de 1870 et après avoir surmonté l’affaire Dreyfus, prétend à un rôle de tout premier plan. Les États-Unis sont entrés de plain pied sur la scène internationale avec leur victoire de 1898 contre l’Espagne, dont ils ont récupéré ses lambeaux d’empire ; ils ont par ailleurs un développement économique qui les place au tout premier rang. De son côté, le Canada ne joue pas dans la même division, encore colonie de la Grande-Bretagne, mais il s’affirme malgré tout avec un nouvel équilibre politi¬ que et ethnique symbolisé par le Premier ministre Wilfrid Laurier (1896-1911).

Dans ce contexte, ces pays sont fiers de leur passé important pour leur affirmation nationale et pensent à célébrer les anniversaires de leurs grands moments. C’est ainsi que, en 1903, les Américains fêtent le centenaire de leur acquisition de la Louisiane, lors de l’Exposition universelle de Saint-Louis. Des Canadiens français érigent en 1905 une statue de Jacques Cartier sur les remparts de Saint-Malo.

De son côté, la France, n’est pas nécessairement très à l’aise lors de ces festivités initiées par ces Nord-Américains ; en effet, le souvenir de la perte peu glorieuse de la Nouvelle-France ne permet pas de grandes célébrations, pas plus que la vente de la Louisiane par Napoléon Bonaparte dans des conditions assez médiocres. Il faut au gouverne¬ ment français beaucoup d’habilité pour répondre sans risquer un faux pas, mais en affirmant son propre épanouissement.

1. Des initiatives françaises de faible intensité

La célébration de Rochambeau en 1902, comme celle de la mission Champlain dix ans plus tard, se déroulent à merveille, car aucune

* Professeur à l’Université de Nantes

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