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Edmond Pezet, Un prêtre parmi les moines bouddhistes en Thaïlande. Lettres et articles recueillis et présentés par H. Huysegoms et P. Liesse, 2012

[note bibliographique]

Année 2013 44-3 p. 458
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Edmond PEZET, Un prêtre parmi les moines bouddhistes en Thaïlande.

Lettres et articles recueillis et présentés par H. HUYSEGOMS et P. LIESSE. Louvain-la-Neuve, Société des Auxiliaires des Missions, 2012. 373 p. 24 ≈ 16. ISBN 978-2-9601236-0-9. Prêtre catholique français, E. Pezet (1923-2008) fut à sa manière pour le Bouddhisme ce que furent pour l’Hindouisme les pères Monchanin et Le Saux. Précurseurs de la rencontre et du dialogue interreligieux, ces chrétiens ont ouvert des chemins et sensibilisé les Églises à la richesse des sagesses et religions asiatiques. Vatican II a d’une certaine manière accrédité leurs recherches en élaborant la Déclaration Nostra aetate (7 décembre 1965). Et aujourd’hui les échanges entre moines bouddhistes et moines chrétiens sont devenus une véritable institution. Fils d’une famille paysanne du Lot (France), homme modeste et même effacé, E. P. ne semblait guère prédestiné à vivre à l’autre bout du monde l’aventure de la rencontre de la foi chrétienne et de la sagesse bouddhiste. Les circonstances ont favorisé ce cheminement exceptionnel, mais aussi la sensibilité et l’intelligence de ce jeune français. Après les études au Séminaire de Cahors (1942-1945), il est incorporé en 1946 au corps expéditionnaire français en Indochine. C’est de là que vient son désir de retourner dans cette région comme prêtre missionnaire. Après son ordination presbytérale en 1949, il est vicaire de paroisse jusqu’à ce qu’il rencontre à Louvain (1955) la Société des Auxiliaires des Missions (SAM) fondée par le P. Lebbe. Celle-ci formait des prêtres destinés aux jeunes Églises, en particulier pour l’Asie. De 1956 à 1968, envoyé par la SAM, il se met au service d’un diocèse du Nord-Est de la Thaïlande. C’est l’époque troublée des conflits au Vietnam et au Cambodge. C’est aussi pour lui le temps d’une riche expérience de vie parmi les gens du pays, de la fréquentation des moines bouddhistes tant en ville que dans la forêt et de l’approfondissement de la sagesse bouddhique. Sans jamais se désintéresser de la foi chrétienne, il découvre les limites et les défauts de l’action de l’Église en ces lieux, la nécessité d’une réelle inculturation de la foi et d’une rencontre fraternelle avec le monachisme bouddhiste. Rentré en France, E. P. rendra service comme curé de campagne de 1989 à 2008. Le volume dont la SAM a pris l’initiative livre la correspondance des années 1945 à 2008 (p. 11-140) et les propres écrits d’E. P. (p. 153-375). On y trouve aussi des repères biographiques, l’histoire du premier vicariat apostolique du Siam et un cahier de documents photographiques. André HAQUIN