Plan

Chargement...
Couverture fascicule
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 559

Le récit de guerre comme source d’histoire, de l’Antiquité à nos jours Le récit de guerre comme source d’histoire, de l’Antiquité à nos jours, 559‑572

En 1351, Jean II le Bon institua l’ordre de l’Étoile, décrit par Froissart comme «une belle compagnie grande et noble, sur la manière de la Table Ronde » . L’assemblée annuelle des chevaliers devait ainsi permettre à chacun de «raconter toutes les aventures, sous serment, qui advenues lui étaient en l’an, aussi bien les honteuses comme les honorables » . Il fut en outre établi que des clercs recueilleraient ces récits afin de «faire de ces aventures un livre » . Il ne fallut pas attendre bien longtemps pour que cette utopie chevaleresque se trouvât confrontée à l’épreuve des faits. En août 1352, le combat de Mauron contre les Anglais mit à rude épreuve l’idéal que les chevaliers de l’Étoile s’étaient jurés d’imiter. Froissart écrit que les Français «qui s’embatirent trop en avant follement, furent tous morts et déconfits » . Sa conclusion sonnait comme un désespérant rappel à la réalité : «Ils avaient juré que jamais ne fuiraient ; car si le serment n’eût été, ils se fussent retirés et sauvés1. » Quelle part, le récit des exploits de la Table ronde avait-il tenue dans cette déconfiture ? Deux-cents ans plus tard, au moment où triomphait la geste d’Amadis de Gaule, le même procès fut intenté aux récits héroïques, à nouveaux accusés d’égarer la conscience des chevaliers par l’exaltation d’improbables prouesses. François de La Noue s’attacha, dans les Discours militaires et politiques, à démontrer «que la lecture des livres d’Amadis n’est moins pernicieuse aux jeunes gens, que celle des livres de Machiavel aux vieux2 » . Il fut imité par Cervantès qui, à la fin de Don Quichotte, annonça la fin nécessaire des fictions romanesques par la voix de Cid Ahmet, le narrateur :

Hervé Drévillon hv. drevillon@ wanadoo. fr Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne – Institut d’histoire moderne et contemporaine

1 Les Chroniques de sire Jean Froissard, tome 1, p. 300.

2 La Noue 1599, p. 133.

Conclusion générale

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw