La rétrospective tenue en 1996 au Grand Palais et consacrée Corot avait été accompagnée comme les expositions David Géricault ou Poussin un colloque organisé dans ce cas la fois par le Service culturel du musée du Louvre et Académie de France Rome Les problèmes attribution et de data tion étude plus précise des rela tions de Corot avec le public la critique les collectionneurs et Etat appréciation de son inser tion dans la tradition classique du paysage analyse de ses sources pic turales ou visuelles examen des genres entre lesquels se répartit son travail furent ainsi abordés Paris les séances romaines attachant plu tôt au milieu dans lequel celui-ci inscrivit lors de ses séjours en Italie avec deux séries de communica tions une part sur la question du paysage de plein air telle elle se posait en particulier de autre côté des Alpes et en second lieu sur le milieu artistique international ultra- montain dans le premier tiers du XIXe siècle Disons-le intérêt est inégal des communications ver beuses floues et sans grand intérêt se contentant de généralités faciles mal heureusement habituelles il agit de Corot en côtoient autres mieux informées Les responsables ne se cachent pas en introduction et en conclusion avoir voulu tout aussi bien dresser un bilan orien ter de futures recherches Il est donc compréhensible que la deuxième partie du colloque Corot en Ita lie soit la plus aboutie elle appuie sur de nombreux travaux antérieurs commencer par ceux de Peter Galassi et de Philip Conisbee qui retracent ici la richesse une tradition et une pratique venues de âge classique ensemble de textes consacrés aux peintres hollan dais contemporains de artiste et ayant eux aussi travaillé en Italie Fransje Kuyvenhoven) Nicolas- Didier Boguet le doyen des pein tres fran ais Rome et qui fait le lien entre les XVIIIe et XIXe siècles Giulia Fusconi) aux Britanniques John Gage ou Carl Blechen Klaus Herding) ainsi que la com munication de Stefano Susinno sur la question du paysage et plus géné ralement de la peinture dans la presse romaine de cette époque for ment ainsi un tableau très neuf de la communauté artistique internatio nale présente alors en Italie Il cons titue une étape importante dans la construction une synthèse néces saire mais encore en devenir tant manquent autres éléments essen tiels sur le sujet commencer par le milieu même de Académie de France Rome La problématique du paysage en plein air en est pas pour autant définitivement fixée la frontière entre le travail sur le motif et celui en atelier apparaît nettement moins définie au fîl de la lecture on aurait pu auparavant le croire Dans cette perspective la question des sources de Corot de vient évidemment primordiale faut-il insister sur le peintre après nature Chiara Stefani ou celui qui compose et recompose le poète des souvenirs Vincent Pomarède Quoi il en soit deux constantes se dégagent celle de la profonde culture visuelle de Corot qui sem ble connaître son Louvre et ses maî tres comme pas un et inscrit plus on ne le croit généralement dans la vie artistique de son temps Mar cia Stein propos du thème Or phée et Eurydice) et celle de la multiplicité des références comme illustre le renouvellement inspi ration procuré par le contact avec la scène Malgré quelques textes inci sifs volontairement provocateurs et comme tels discutables Linda No- chlin Oskar Bätschmann) le Corot des figures ou des portraits pas bénéficié du même intérêt que le Corot des paysages De même les trois communications abordant la question de la réception du peintre Geneviève Lacambre sur Corot et administration des Beaux-Arts Patricia Mainardi sur la situation historiographique de Corot Mi chael Clarke sur le rôle joué par Angleterre dans la reconnaissance