I. Tchernofif, docteur en droit.' — Le parti républicain au Coup cl'Etat et sous le Second empire , d’après des documents et des souvenirs inédits. — Paris, A. Pedone, éditeur, 1906, in-8°, x-676 p,

Ce livre méritait qu’un historien en fit ici une étude approfondie. Si j’ai cédé à l’insistance amicale avec laquelle j’ai été prié d’en parler, quoi¬ que incompétent, c’est que j’ai cru possible d’en dégager des résultats utiles à retenir pour l’action politique ou sociale actuelle. Je les énumère successivement sans prétendre épuiser tout le contenu d’une œuvre origi¬ nale qui enrichit l’histoire contemporaine de documents inédits en même temps que d’aperçus nouveaux :

t° On apprendra ou on réapprendra ce que fut la mesure de police un peu rude du 2 décembre dont quelques «gendelettres » teintés de socio¬ logie voudraient atténuer l’horreur (Voir en particulier quelques décisions de la commission mixte du département du Cher qui frappait les mem¬ bres d’une prétendue société secrète, p. 74) : 2° Le Coup d’Etat n’a pas été le remède nécessaire à une anarchie sociale devenue intolérable. «Rarement l’ensemble du pays avait été aussi calme qu’à la veille du Coup d’Etat (Voir les rapports des procureurs généraux, cités p. 2 et suiv.). Le parti républicain, à l’approche des élections de 1832, avait renoncé à la tactique révolutionnaire et bornait son action à une propagande active dans les villes et les campagnes ». L’idée républicaine se manifestait par l’admirable floraison d’associations (sociétés de secours, sociétés coopéra¬ tives de production et môme de consommation) qui commença en 1848 pour finir en 1832 (Voir entre autres chap. 1, 1 III). Le souvenir des jour-