Couverture fascicule

Conférence de Mme Laurence Berthier

[autre]

doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 161

Conférence de Mme Laurence Berthier

La conférence a été consacrée à l'ensemble des rites annuels des communautés villageoises agraires dont la vie économique se fonde sur la riziculture. Au cours du premier trimestre, il a été question des données générales, culturelles, sociales ou techniques, dans lesquelles s'inscrivent les faits rituels. Le premier point traité a été celui du cycle temporel correspondant à l'année agraire. La confrontation du calendrier officiel (le calendrier luni-solaire d'origine continentale) et du calendrier agraire (solaire), qui régit la vie rurale et la plupart de ses rites, a amené à constater que ces deux formes ou conceptions calendaires révélaient deux types de temps assez différents : le calendrier officiel suppose une conception du temps continu, engageant dans sa continuité la vie individuelle plus que la vie collective ; le calendrier agraire, au contraire, témoigne d'un temps discontinu, répétitif et collectif.

L'année agraire s'y définit comme un ensemble de quatre temps : deux saisons profanes correspondant aux temps des travaux agraires (semailles, repiquage ; récoltes) séparés par deux longs temps rituels, celui du nouvel an et celui de la fête des morts - le bon, qui réitère en été les rites de renouvellement du temps et d'accueil des ancêtres caractéristiques de toutes les grandes manifestations rituelles. L'étude détaillée des rapports de symétrie existant entre les deux périodes rituelles a clairement démontré que les rites bouddhiques et les rites non agraires voilaient un parallélisme originel qui survit aujourd'hui dans les rites - mais non pas dans les gloses qui leur sont attachées. La similitude de ces périodes de fête s'est également dégagée de l'étude des calendriers de fête, les rites s'organisant de façon parfaitement symétrique autour du moment de la pleine lune qui polarise un grand nombre de rites. Les décorations de fête, enfin, sont apparues comme les supports d'un parallélisme symbolique originel.

Les structures de production attachées à la riziculture ont ensuite retenu notre attention. La structure lignagère qui se reflète dans la conception de la propriété foncière et les systèmes d'irrigation, les classes d'âge et les groupes d'entraide, ainsi que dans le fonctionnement des instances de décision villageoises a semblé particulièrement importante.

Dans un troisième temps, abordant enfin le domaine proprement rituel, nous nous sommes efforcés de dégager la structure la plus générale des fêtes. Nous avons défini leur assise communautaire (miya-za,

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw