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Juliette De La Génière, André Vauchez et Jean Leclant (Éd.), Les sanctuaires et leur rayonnement dans le monde méditerranéen de l’Antiquité à l’époque moderne. Actes du 20e colloque de la Villa Kerylos les 9 et 10 octobre 2009. Paris, Académie des Inscriptions et Belles Lettres (Diffusion De Boccard), 2010

[compte-rendu]

Année 2012 81 pp. 316-317
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Juliette DE LA GÉNIÈRE, André VAUCHEZ et Jean LECLANT (Éd.), Les sanctuaires et leur rayonnement dans le monde méditerranéen de l’Antiquité à l’époque moderne.

Actes du 20e colloque de la Villa Kerylos les 9 et 10 octobre 2009. Paris, Académie des Inscriptions et Belles Lettres (Diffusion De Boccard), 2010. 1 vol. 17 x 24 cm, X-

408 p., nombr. ill. (CAHIERS DE LA VILLA KERYLOS, 21). Prix : 40 €. ISBN 978-2-87754-247-0. La problématique des sanctuaires dans le territoire, leur rôle de marqueur d’identité ou de frontière, dans un registre plus politique que religieux, a été souvent au coeur des recherches de ces dernières années aussi bien dans le monde grec que dans le monde romain, mais on pourrait élargir le point de vue à d’autres zones de la Méditerranée. En effet, les sanctuaires, lieux de contact dans les civilisations classiques, sont au centre des pratiques religieuses destinées à penser, organiser et contrôler l’espace c’est-à-dire à assurer une gestion rituelle d’un territoire. Dans l’introduction du colloque réuni à la Villa Kerylos en octobre 2009, A. Vauchez a rappelé opportunément que tout lieu de culte n’est pas un sanctuaire lequel se distingue notamment par son pouvoir d’attraction, donc par son rayonnement dans une aire géographique qui peut être même internationale. Et c’est à ces rayonnements, puisque généralement, dans ces sites, le lieu est prépondérant par rapport à la divinité vénérée, qu’est consacré ce colloque à la perspective diachronique. Nous voyagerons donc de l’Égypte pharaonique, avec N. Grimal, au pèlerinage de Lorette aux XVIe et XVIIe siècles. Toutefois c’est aux religions gréco-romaines qu’est dédiée la majorité des communications. J. de la Génière évoque les relations ethniques qui peuvent se développer lorsqu’un sanctuaire de nature grecque est implanté dans un environnement non grec, avec deux exemples assez différents, Éphèse et Sélinonte. Ainsi, la complexité du profil d’Héraclès dans cette cité permet de mesurer la perméabilité de la pensée grecque qui s’adapte à des contextes étrangers tout en leur empruntant des éléments propres. Sicile aussi mais cette fois autour de Géla, dans l’arrière-pays sicane, le rayonnement des sanctuaires grecs sur les populations indigènes : R. Panvini retourne en quelque sorte le questionnement, mesurant à la fois une influence certaine mais aussi un maintien de formes traditionnelles et de typologies architecturales, concluant sur des échanges plutôt que sur une imprégnation à sens unique. J. Jouanna ne quitte pas son domaine de prédilection, la médecine, pour traiter de l’introduction du culte d’Asclépios à Athènes et la création d’un sanctuaire en plein centre de la ville sur le flanc sud de l’Acropole. C’est un sujet de controverses et J. Jouanna revient sur la question notamment en raison de l’implication éventuelle de Sophocle dans ce processus, intervention à laquelle l’auteur donne une substance littéraire capitale, un Péan en l’honneur d’Asclépios qui faisait encore la célébrité du sanctuaire au moment de son remplacement par une église. Autre élément intéressant, archéologique, ce sanc

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