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De la forteresse à la maison des champs : mots et réalités (Anjou-Provence, 1360-1480)

[article]

Actes du VIIe Congrès international d'Archéologie Médiévale (Le Mans – Mayenne 9-11 septembre 1999)

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Fig. 1. — Résidences angevines
Fig. 1. — Résidences angevinesmoremore

DE LA FORTERESSE À LA MAISON DES CHAMPS : MOTS ET RÉALITÉS (ANJOU-PROVENCE 1360-1480)

Louis Ier, frère cadet du roi de France Charles V, premier duc d'Anjou puis roi de Sicile et comte de Provence, ses successeurs, Louis II et ses fils Louis et René, ont séjourné, au fil de leurs règnes, dans des demeures variées, nombreuses, une trentaine répartie entre le duché d'Anjou (fig. 1) et le comté de Provence (fig. 2) dans les années 1470-1480, à la fin du règne de René. Certes inégalement visitées, les

goûts et les faveurs changeant et se modifiant sans cesse, toutes, héritées ou achetées, ont été entretenues, reconstruites, aimées à un moment ou l'autre. Si Angers, Saumur et Tarascon sont parvenues jusqu'à nous, beaucoup d'autres ne sont plus connues que par les documents d'archives de la cour, partiellement conservés : des inventaires ou des documents comptables rédigés, sous la direction de responsables, argentier ou conseiller des finances, par des scribes anonymes qui emploient, pour désigner ces demeures anciennes ou nouvelles, des termes variés. Ce vocabulaire ne semble pas refléter une situation juridique ou administrative mais, bien plutôt, suivre des habitudes, la renommée, au hasard, parfois, de la plume. Loin de correspondre à une stricte réalité, à des catégories bien tranchées, ce vocabulaire changeant qui désigne, en fait, bien souvent la même chose, paraît compliquer une réalité assez simple.

Fig. 1. — Résidences angevines.

Le terme de château sert, naturellement, à désigner les traditionnels organes de défense dont les ducs d'Anjou comme les comtes de Provence ont hérité à leur arrivée dans leurs nouveaux états et qu'ils entretiennent et font reconstruire, ainsi Angers ou Saumur en Anjou, Tarascon, Brégançon ou Boulbon en Provence. Directement dans la main du pouvoir, ces châteaux sont commandés par un capitaine, vraisemblablement à la tête d'une petite garnison, nommé par le prince, souvent l'un de ses proches. D'autres châteaux, de moindre importance, Pertuis le long de la Durance, Peyrolles presque en face, sur l'autre rive, acheté en 1470 à l'archevêque d'Aix Olivier de Pennart, paraissent également sous les ordres d'un capitaine, ainsi à Peyrolles Jean Oche qui supervise, en 1477-1479, les travaux de réfection1.

La situation de châtelain n'est évoquée qu'à propos du château de Gardanne acheté en juin 1454 et où René a nommé André de Ponthieu, également châtelain du château et de la seigneurie de Venel dont le roi lui a donné l'usufruit sa vie durant2 ; d'autres titulaires lui succèdent après sa mort en 1473, des hommes du roi encore, tel Didier de Han, châtelain de Gardanne mais aussi valet de la garde-robe3.

Le vieux terme de palais est utilisé pour les demeures urbaines des comtes de Provence, à Aix ou à Brignoles (fig. 2), marquant les préoccupations administratives tout autant que résidentielles et beaucoup moins défensives. À Brignoles, les comtes disposent d'un magnum palacium cum horto fait de plusieurs

1 Saint-Cannat dont la nature n'est jamais précisée et que l'on imagine mal, petit château sans doute, est dirigé, comme les grands châteaux d'Anjou et de Provence, par un capitaine (Archives des Bouches-du-Rhône (ABR), B 273-274, P 188v°).

2 ABR, B 1661 : 9e raison d'André de Ponthieu, P 4v°, 1471-1472.

3 ABR, B 1665, à partir de janvier 1478.

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