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J. Veyrin-Forrer, La lettre et le texte, Trente années de recherches sur l'histoire du livre

[compte-rendu]

Année 1989 29 pp. 74-76
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J. VEYRIN-FORRER, La lettre et le texte, Trente années de recherches sur l'histoire du livre, Paris, Collection de TE.N.S. de Jeunes Filles (n°34), 1987 - XXX-486p.

Cet ouvrage réunit, pour notre plus grand plaisir, quelques-uns des articles publiés par Madame Veyrin-Forrer entre 1956 et 1984, choisis dans une longue liste qu'on peut consulter aux pages XXV-XXVII. Un vaste champ de recherches est ainsi parcouru, depuis les activités des premiers ateliers parisiens jusqu'aux préoccupations d'un Conservateur de notre temps responsable de la «Réserve de la B.N.», ce lieu où nous avons tous eu l'occasion de rencontrer l'auteur de ces pages et d'apprécier sa compétence toujours attentive et bienveillante.

Les deux premières parties de l'ouvrage distinguent nettement par leurs titres «graveurs et fondeurs» et «imprimeurs et ateliers», comme pour rappeler à ceux qui seraient tentés de l'oublier que l'imprimerie est d'abord un art au sens ancien du terme, c'est-à-dire une technique. L'une et l'autre pourtant, et la troisième partiellement, nous font parcourir les différentes étapes de la «fabrication» d'un livre, sans pour autant se limiter à une étude purement technique. La quatrième partie est consacrée à ce qu'on pourrait appeler «la vie posthume du livre», si cet adjectif n'avait pas, de nos jours, une connotation morbide, et si on consentait à donner la prééminence au substantif sur l'adjectif; elle a pour titre «Collections et collectionneurs».

A l'origine d'un livre, la gravure des caractères, une technique d'origine germanique qui nécessite un long apprentissage.- environ dix ans -. A ce titre figurent ici Augereau, Garamont et, plus tard, les frères Didot qui, à la fin du XVIIIème siècle, entreprennent de moderniser la typographie; l'affaire est d'importance, puisqu'en 1784, un prospectus destiné à lancer une édition de Télémaque soumet au jugement du public les caractères qu'il pourra choisir en souscrivant.

Un graveur peut devenir imprimeur - tel Augereau -. Il entre alors dans une profession dont les principaux aspects sont présentés ici. Au fil des articles, on recueille des renseignements fort précieux sur les investissements nécessaires pour créer une imprimerie - l'achat des caractères coûtant bien plus cher que celui des presses - , sur les rendements et les salaires des ouvriers du livre, sur le rôle joué par certains mécènes, sur les relations entre les imprimeurs et les libraires. La synthèse des ces recherches, dont nous suivons ici le cheminement, nous était déjà connue partiellement par la contribution de J.Veyrin-Forrer à l'Histoire de l'édition, T.I (Promodis, 1983); mais les préliminaires sont irremplaçables; et lorsqu'on n'a pu acquérir cet ouvrage,

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