M. Emmery. Messieurs, je crois devoir vous rendre compte des nouvelles que j’ai reçues de Metz.
Les nouvelles sont arrivées le 22, au matin de la fuite du roi et de son arre.-tation à Varennes. Aussiiôt on a fait partir 12 pièces de canon avec 100 hommes de gardes nationales et 50 hommes du régiment de Con ié pour alier à Verdun, et de là où il serait ne ces aire. On a ordonné que 400 hommes de gardes nationales seraient prêts à partir. Effectivement,, ils sont partis peu de temps après ; mats les nouvelles subséquentes ont déterminé leur retour. Tluon ville a envoyé 200 gardes nationales pour se porter vers la lron-tière de la M Use. On a mis les scellés chez M. Bouillé, ainsi que chez M. Chéimann. On a piis toutes les précautions possibles pour découvrir les complots qui ontopéré l’évasion du roi : voilà, Messieurs, les fans que je viens d’apprendre.
Je dois aussi rendre compte d’un fait qu’on m’assure être vrai. On vous fait des histoires ; il ne taut croire que celles qui sont vérifiées. Il m’est attesté que le régiment Royal-Allemand n’était point à Stenay, comme ou l’a prétendu, mais à Saint-Avaux.
M. de Broglie. La nouvelle qu’on vient de vous dire est véritablement fausse. J’ai passé, il y a 24 heures, de ce côté ; et je sais que Roval-AlLmand, avec un détachement, est du côté de Montmédy, et que ce détach* ment s’est comporté de la manière la plus sage et la plus patriotique, ainsi que toutes h s troupes qui sont employées de te côte-là. Rien n’était plus calme que la frontière, et je vous as-sure que tuut le monde était i on moins occupé de repousser les ennemis du dehors que de maintenir la tranquillité dans le sein de la patrie. (. Applaudissements .)