Couverture fascicule

Dominique Merllié, Les enquêtes de mobilité sociale

[compte-rendu]

Année 1999 14-1-2 pp. 201-203
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Dominique Merllié, Les enquêtes de mobilité sociale, Paris, PUF, coll. le sociologue, 1994, 254 p.

La mobilité sociale est un des thèmes les plus traités de la sociologie, qui a suscité depuis près d'un siècle une abondante littérature. En s' intéressant aux enquêtes statistiques, D. Merllié semble, à première vue, opérer un tri dans cette littérature et privilégier les questions méthodologiques. L'auteur présente, en effet, son ouvrage comme « un mode d'emploi » à l'usage des enquêtes et analyses statistiques, dont la technicité, comme il l'écrit justement, aboutit à une séparation des autres thèmes sociologiques et à une exclusion des non-praticiens. Mais la présentation de ces méthodes n'est, ici, pas dissociée des problématiques qui ont accompagné leur élaboration. Sur ce thème de la mobilité sociale, on voit comment s'articulent les problèmes méthodologiques (modes d'enquêtes, construction d'indices), les questions de théorie sociologique (la stratification sociale) et les enjeux idéologiques (l'idéal démocratique de l'égalité des chances). La démarche de l'auteur est d'abord historique, puisqu'il retrace les différentes étapes de l'histoire de ces enquêtes, depuis la constitution du champ d'étude jusqu'aux indices de mesure de la mobilité dans une société. La première partie est ainsi consacrée à l'émergence de la mobilité sociale comme nouveau thème sociologique, à partir de l'ouvrage fondateur de Sorokin, paru en 1927 l. D. Merllié rappelle ainsi en quelques pages comment Sorokin thématisa « la mobilité sociale » en unifiant dans un même champ des théories et des idées alors dispersées, telles que la circulation des élites de Pareto, la capillarité sociale d'Arsène Dumont ou l'eugénisme de Galton. De manière similaire, il rend compte de la fermeture du champ et de la réduction de l'objet auxquelles conduit son traitement empirique : le statut professionnel s'impose comme l'indicateur de la position sociale, et le tableau de mobilité comme le mode de représentation des données empiriques. C'est sur cette base que s'élaborent les diverses mesures de la mobilité. Dans une partie très bien documentée, D. Merllié décrit ces différentes mesures en soulignant pour chacune d'elles les problèmes techniques qu'elle posait et leur résolution grâce à la mise au point d'un nouvel indicateur. On peut ainsi rapporter le cas particulier de la mobilité sociale aux problèmes et arbitrages posés en général par toute mesure statistique : comment réduire des informations nombreuses à un indice-résumé, sans

1. Sorokin, Social mobility, 1927.

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