Le mouvement de la population en Indochine2. — En Cochin- chine, le seul pays de l'Union où l'état civil donne depuis longtemps des renseignements assez sûrs, la natalité a oscillé, de 1918 à 1928, de 30,9 à 35,5 p. 100 ; la mortalité, de 20,5 à 27,5, avec une diminution continue et sensible dans cette décade. Il en résulte, dans les dernières années, un accroissement de 11 à 12 p. 1 000 et par an, chiffre considérable, quoique inférieur à ceux de Ceylan, des Détroits, des Philippines, du Japon. Au Tonkin, depuis 1924, date où l'état civil fut rendu obligatoire, la natalité a varié de 21,2 à 25,7 ; la mortalité, de 14,1 à 21,7 (ce chiffre exceptionnel provient de l'épidémie de choléra de 1927). Il |en résulte un accroissement beaucoup moins fort, de 8,6 seulement, dans l'année la plus favorisée. Ainsi s'accuse la différence entre la Cochinchine, terre de colonisation, de vastes possibilités/et le Tonkin, vieux pays où la terre semble sur le point de manquer à l'homme. La surp(^)ulation du Tonkin et de l'Annam septentrional peut trouver