Couverture fascicule

J. Liébaert. Deux homélies anoméennes pour l'octave de Pâques

[compte-rendu]

Année 1974 186-2 pp. 215-216
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 215

NOTICES BIBLIOGRAPHIQUES 215

Deux homélies anoméennes pour l'octave de Pâques, introduction, texte, traduction et notes par J. Liébaert, Paris, 1069, in-8°, 148 p. (« Sources chrétiennes », n° 146). — Les deux textes publiés sous ce titre avaient été déjà signalés par Montfaucon comme faussement attribués par les manuscrits byzantins à saint Jean. Chrysostome, mais étaient restés inédits. Récemment, M. -M. Richard y avait le premier reconnu deux homélies pour l'octave de Pâques dues à un anoméen inconnu {Bull, de VI.R.H.T., 1.(1952), p. 76). L'établissement du texte ne prêtait guère à discussion : la première homélie est conservée dans trois manuscrits, la seconde dans quatre ; deux d'entre eux, Г Athènes 212 et le Moscou, ; Bibl. synod. 128 les donnent l'une à la suite de l'autre, dans le même ordre ; ces témoins ont l'avantage d'être anciens-: le plus récent est du xie siècle, l'un est du ixe, les autres du xe siècle. Dans son introduction, l'éditeur, après avoir établi que les deux homélies ont bien été composées pour l'octave de Pâques (le titre de la première le dit explicitement : tic, tyjv Ssu-épav; -Ťf, Xa[X7rpâç èpSopiaSoç), montre par l'analyse minutieuse -de la structure, des procédés ■ de développement, du s style et du vocabulaire comme par l'étude de l'usage des textes bibliques, des thèmes et des idées, que l'une et l'autre sont dues à un unique rédacteur. Dans le chapitre suivant (IV), J. Liébaert commente la doctrine trinitaire de l'auteur qu'il situe comme un anoméen, opposé au symbole proclamé à Nicée en 325, avec cependant quelques nuances et parfois un manque de rigueur théologique, due peut-être au genre homilétique ; sa christo- logie est caractérisée par l'accent mis sur la fonction démiurgique du. Christ, ce qui est conforme à l'esprit de l'arianisme, mais aussi par la « descente » du Verbe venant s'incarner, présentée comme un descensus cosmique à; travers la hiérarchie des êtres célestes, thème qui n'apparaît pas dans les sources qui nous présentent la théologie arienne. En raison de l'agressivité même de l'auteur, qui laisse entendre que la controverse trinitaire était encore très actuelle, l'éditeur place la composition de ces deux homélies « vers le milieu ou dans la seconde moitié du ive siècle » (p. 38). Etant donné un certain nombre de rencontres, qui ne peuvent être fortuites, avec les homélies sur les Psaumes d'Astérius le Sophiste, il apparaît que ces deux homélies sont à ranger dans la même tradition homilétique.

L'édition du texte est faite avec beaucoup de soin, la traduction est fidèle sans être servile. Nous voudrions toutefois relever un passage où l'éditeur nous a paru rendre le texte d'une manière qui en affaiblit la portée ; il s'agit de la première homélie, § 6 (p. 64) où nous lisons àvaSei^ov tyjv ttóov/jv 7tap6£vov que l'éditeur traduit montre vierge la courtisane, mais cette phrase est suivie de sept autres tout à fait parallèles selon- un procédé d'accumulation cher à l'auteur, où nous trouvons des impératifs évidemment synonymes du premier : [LZ~ix><xkz ttjv uot^aXíSa • zlq acócppova, toÍtjcov xap-oçopov - tyjv • axaprrov, [лгтабосле то ^i^áviov eïç cjïtov, [xeraroivjcov tt]v xxayQocv etc póSov, etc.

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw