L'aménagement d'une aire de repos située sur le mamelon ouest de l'oppidum de Vix a laissé entrevoir quatre sépultures. Les fosses sont d'orientation EO, la tête côté soleil couchant. Ces caractéristiques sont valables pour les quatre sépultures.

La fouille a permis d'observer des pierres en position verti¬ cales le long des parois dans trois des fosses à inhumation. La position des ossements de la sépulture 2 indique que le corps s'est décomposé en milieu vide. Ces deux éléments nous conduisent à penser que les inhumations étaient dans des cer¬ cueils en matière périssable.

La documentation antérieure est pauvre malgré les nombreuses sépultures fouillées. Les photographies interventions antérieures et les résultats du sauvetage permettent de constater un axe des tombes cohérent EO. Une zone de tombes à sarcophages serait située à l'ouest de l'emprise actuelle de l'aire de repos, peut-être

de la période gallo-romaine. Une seconde zone se trouverait, d'après les sources orales, vers le château d'eau. Un troisième sec¬ teur de sarcophages de type bourguignon-champenois est localisé autour de l'église. Des tesselles datées de la période paléochré¬ tienne auraient été découvertes dans la pente sud entre le chemin et la nécropole. L'extension de celle-ci doit aller de l'église Saint-Marcel jusqu'à l'ouest de la butte du Mont-Rousillon. Il n'est pas exclu qu'elle s'étende dans les pentes.

Nous réaliserons une analyse C14 pour palier l'absence de matériel datant et mieux comprendre ces sépultures dans la nécropole.

Nous sommes donc en présence d'une nécropole ad sanctos, avec une origine gallo-romaine probable, une continuité à la période mérovingienne et sans doute au Moyen Âge (Cl 4 à venir). (Responsable de la fouille : Alain Gelot.)

VIX (Côte-d'Or). Mont-Roussillon (Coord. Lambert : 515,850 x 321,300)