. Paris ; Colin, 1974, 541 pages, Cahiers de la Fondation Nationale des Sciences Politiques n° 191.

Comme l'auteur l'indique lui-même en exergue de son livre, cet ouvrage constitue la seconde partie d'un travail d'ensemble sur la Colombie, la première faisait l'objet d'une publication au Microéditions Universitaires (Hachette), sous le titre : « Colombie, la terre et l'homme ».

Le volume qui nous est offert se divise en quatre parties a) Les forces de la résistance au changement dans les campagnes colombiennes : Société des Agriculteurs de Colombie (SAC), Fédération des Eleveurs, Partis Libéral et Conservateur et même le pouvoir exécutif dans la mesure où il est représentatif de certains groupes dominants.

b) L'attitude des réformistes : groupes de pression non ruraux, producteurs de riz, de coton et de sucre, Fédécaf é, certains éléments des partis libéral et conservateur, l'Eglise et l'Armée.

c) Le syndicalisme paysan et les mouvements armés : organisations d'influence chrétienne, syndicalisme d'inspiration communiste, ligues, organisations de facto, association d'usagers, banditisme social, guerillas communistes, Armée de Libération Nationale (ELN) et Armée Populaire de Libération (EPL).

d) Les mouvements politiques révolutionnaires : parti communiste, mouvement révolutionnaire libéral, extrême gauche non communiste, gauche chrétienne, Alliance Nationale Populaire.

Une longue conclusion résume l'argumentation du livre, insiste sur le rôle que le système politique bipartisan à joué comme obstacle au changement social montre que l'équilibre actuel est instable et qu'il peut déboucher à court terme sur une coalition des Libéraux réformistes et de l'Alliance Nationale Populaire qui apporterait un progrès décisif mais non définitif si les éléments révolutionnaires essaient d'aller plus loin.