Les locataires du Clos Saint-Lazare à Stains (Seine-Saint-Denis) Étude démographique, économique et sociale S. 1., Office public d'H.L.M. interdépartemental de la région parisienne A.U.R.E.G., [1968], 28 cm, 85 p. + an., tab!., fig., ЫЫ. (Étude effectuée de janvier à mai 1968 par Daniele Schneider sous la direction du Professeur Jean Bastié)

Comment vivent les habitants des H.L.M. qui résident dans la région parisienne? Une étude monographique de l'A.U.R.E.G. (Association universitaires de Recherches géographiques et cartographiques) apporte des éléments d'appréciation fort intéressants : menée auprès de 947 ménages du Clos Saint-Lazare à Stains dans la Seine Saint-Denis, l'enquête dresse un tableau des difficultés rencontrées par les familles appartenant à des milieux souvent défavorisés. Avant leur arrivée, les habitants connaissaient des conditions de logement critiques : ils occupaient des logements surpeuplés, étaient hébergés dans des cités d'urgence ou vivaient même dans des bidonvilles. L'extrême jeunesse de la population (la moitié des résidents sont âgés de moins de 15 ans), la composition ethnique (les étrangers et les rapatriés d'Algérie forment le tiers des ménages) et la médiocrité drs ressources des familles sont les traits les plus marquants de ce grand ensemble. Il apparaît, en outre, que l'implantation d'une cité de H.L.M. dans une région où ia création d'emplois industriels demeure insuffisante, contraint de nombreuses personnes (66 % des actifs sont ouvriers souvent peu qualifiés) à effectuer un trajet journalier d'une durée excessive pour gagner le lieu de travail ou en revenir. Enfin, une fraction relativement importante de la population vit dans la hantise de ne pas pouvoir payer son loyer en fin de mois, malgré le bénéfice de l'allocation logement, et risque ainsi d'être expulsée. C'est dire que les conditions de vie de ces familles — par ailleurs fréquemment endettées — sont souvent d'une extrême précarité. P. Vr.