Couverture fascicule

Claude Morange, Paleobiografía (1779-1819) del «Pobrecito Holgazán» Sebastián de Miñano y Bedoya

[compte-rendu]

Année 2004 106-2 pp. 706-708
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 706

BULLETIN HISPANIQUE

, Salamanque, Ediciones Universidad de Salamanca, 2002, 402 pages.

Le livre de Claude Morange, Paleobiografia (1779-1819) del «Pobrecito Holgazán» Sebastián de Miñano y Bedoya, offre une séduisante et rigoureuse biographie d'un personnage représentatif de la génération à cheval entre les Lumières et le libéralisme. La biographie se limite volontairement aux quarante premières années de la vie de Sebastián de Miñano et s'achève avant le trieno liberal. Le livre dessine en treize chapitres les principales étapes de la vie de Sebastián de Miñano : l'ascendance familiale et la naissance, les années d'études et de formation à Palencia et à Salamanque, les premiers pas à Tolède dans l'administration ecclésiastique sous la protection du cardinal de Lorenzana, les années sévillanes en qualité de chanoine de la cathédrale, l'attitude de Sebastián de Miñano entre révolte et soumission pendant le Guerre d'Indépendance, les quatre années d'exil en France, et enfin le difficile retour en Espagne

Claude Morange utilise avec précision des sources variées (manuscrites et imprimées) ainsi qu'une bibliographie soigneusement choisie. La confrontation systématique de sources étudiées directement et des diverses thèses de l'historiographie traditionnelle sur ce sujet permet à Claude Morange de nuancer, parfois même de soumettre à des révisions fort convaincantes, toutes une série de faits historiques et biographiques, mais aussi certaines notions fondamentales — afrancesado, josefino, etc. L'analyse des trois années d'études passées au séminaire de Palencia en est un bel exemple parmi d'autres. En premier lieu, Claude Morange rectifie les données biographiques erronées selon lesquelles Sebastian serait entré au séminaire à l'âge de dix ans alors qu'il n'y est entré qu'à douze ans. Mais, et c'est là l'essentiel, il critique, à juste titre, l'association trop rapidement faite par bon nombre d'historiens entre le passage par le séminaire et la supposée vocation religieuse de Sebastián. Les séminaires des dernières décennies du XVIIIe siècle sont bien plus des centres d'enseignement donnant l'équivalence des premières années d'université — et ce, avantage non négligeable, pour un coût financier bien inférieur — que des séminaires stricto sensu. Ainsi, le public en est-il majoritairement formé par les rejetons des élites économiques et sociales locales. Les séminaires réclament d'ailleurs l'autorisation pour leurs étudiants de s'inscrire directement en seconde ou en troisième années d'université. Les conflits entre les universités et les séminaires sont fréquents sur ce point : si certains séminaires, comme celui de

706

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw