Couverture fascicule

J. Riser - Le bassin de Tarfaya (Maroc atlantique, 28° Nord). Paléoenvironnement, Paléoanthropologie, Préhistoire

[compte-rendu]

doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 285

COMPTES RENDUS D'OUVRAGES

Sous la direction de J. RISER. Le bassin de Tarfaya (Maroc atlantique, 28° Nord). Paléoenvironnement, Paléoanthropologie, Préhistoire. L'Harmattan, Paris 1996, 284 p.

Cet ouvrage de 284 pages publié sous la direction de J. Riser regroupe un certain nombre de contributions de spécialités différentes réparties en quatre grand chapitres. Ces textes sont le fruit soit de connaissances anciennes, soit de recherches plus récentes entreprises à l'occasion d'une prospection minière. En effet, après 1975, la société Shell et l'Office National de Recherche Pétrolière (ONAREP) ont financé des études pour connaître l'impact en milieu aride du creusement d'une carrière expérimentale pouvant constituer la première étape d'une extraction massive des schistes bitumeux du Crétacé supérieur. Cette campagne de prospection minière fut donc l'occasion d'une étude pluridisciplinaire de la région de Tarfaya et le présent ouvrage reprend une partie des résultats des travaux réalisés.

Les quatre chapitres principaux sont précédés d'une présentation géologique et cli- matologique de la région. J. Riser retrace ainsi brièvement l'histoire géologique de cette marge occidentale passive du continent africain. Un développement plus long est consacré par H. Delannoy au climat de ce désert côtier. En dépit de la rareté des sources et du manque de continuité des relevés, on peut cependant se faire une idée de ce milieu marqué fortement par l'alizé maritime qui peut pousser loin vers l'intérieur des terres la couverture nuageuse littorale puisqu'elle est fréquente en début de matinée en juillet dans une station comme Smara située pourtant à 200 km de l'océan.

Le chapitre I est consacré essentiellement à l'étude du Néogène du bassin de Tarfaya. Contrairement à ce qu'indique la table des matières, cinq et non quatre contributions analysent de façon détaillée, grâce aux coupes de la carrière expérimentale, la sédimentation moghrébienne, dernier cycle

marin rapporté au Pliocène supérieur. L'aspect sédimentologique des formations indurées a été réalisé par J.-J. Blanc tandis que les formations meubles ont été étudiées par P. Weydert et les foraminifères par L. Blanc-Vernet. Les conclusions de ces auteurs montrent qu'après une période de sédimentation marneuse en milieu calme dont "la profondeur n'a pas excédé quelques dizaines de mètres", la sédimentation s'est poursuivie de manière complexe avec la succession des trois séquences principales oscillant entre "milieu marin littoral franc" et emersion. L'étude des pollens et des bois fossiles retrouvés à la base du Moghrébien a été réalisée par A. Ballouche et M. Thinon. Ces auteurs concluent que la végétation locale "sur la bande côtière... devait être très proche de l'actuelle" tandis qu'à l'intérieur se développait une steppe à Acacia raddiana. Toutefois des courants aériens et marins ont apporté, du nord, pollens et bois flottés issus de la montagne atlasique. Parmi eux des restes de Cedrus semblent indiquer que ce conifère était alors abondant dans le Haut Atlas occidental alors qu'il en est aujourd'hui absent.

Le chapitre II, très bref, s'intitule "Le Quaternaire : Géologie et Géomorphologie". En raison de la pauvreté des repères concernant l'histoire quaternaire de cette région, l'essentiel des développements est consacré aux sebkhas qui trouent la rasa moghrébienne. Il faut signaler une carte géomorphologique intéressante du bassin côtier de Tarfaya qui montre notamment la succession de cordons littoraux qui jalonnent la régression fini-moghrébienne. Cette carte de la page 104 est la première de l'ouvrage et elle permet bien tardivement de situer un certain nombre de lieux évoqués dès les premiers paragraphes. On peut aussi regretter qu'elle soit peu lisible en raison sans doute du format mais aussi de la qualité de l'impression. Des coupes observées sur les bordures des dépressions occupées par les sebkhas permettent de montrer que ces

Géomorphologie : relief, processus, environnement, 1999, n° 3, p. 285-287

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw