Couverture fascicule

Petersen Dyggve (Holger). Gace Brûlé trouvère champenois.

[compte-rendu]

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558 COMPTES RENDUS

Édition des chansons et étude historique. Helsinki, 1951. 1 vol. in-8°, 496 p. et un hors-texte (Mémoires de la Société Néophilologique de Helsinki, XVI).

Personne ne connaît mieux que M. H. Petersen Dyggve les milieux où s'est développée la poésie lyrique française du xne et du xine siècle. Personne n'a fait plus que lui pour identifier tant de personnages longtemps mystérieux ou mal connus cités par nos vieux rimeurs de chansons courtoises. Personne n'a mis plus d'ordre dans le jeu complexe et décevant des attributions contestables ou simplement contestées. Il serait vain et indécent de rappeler encore les nombreuses études où se sont dépensées, au service de la lyrique courtoise, son infinie érudition et son inlassable patience, d'ailleurs animées par une curiosité et un sens critique incomparables. Chacun devine ce que peut apporter une nouvelle édition de Gace Brûlé, le plus célèbre trouvère de la fin du xne et du début du xine siècle, quand on la doit aux soins de M. Holger Petersen Dyggve.

C'est pour remplacer l'édition des Chansons de Gace Brûlé de Gédéon Huet, parue en 1902 et depuis longtemps épuisée, que le savant finlandais a élaboré la sienne. Ce n'est pas montrer de l'ingratitude à la mémoire de G. Huet que de souligner les progrès dont témoigne le livre qui vient de paraître.

Après une bibliographie rendue précieuse par l'information modèle dont dispose M. H. Petersen Dyggve, l'ouvrage comporte quelque 180 pages d'introduction. C'est dire si tous les problèmes relatifs à Gace Brûlé y sont repris, sur nouveaux frais, qu'il s'agisse du nom et de la patrie du poète (Brûlé, c'est-à-dire Burelé, est le surnom d'une famille champenoise et Gace vivait sans doute à Nanteuil-les-Meaux), des protecteurs et des amis du poète (qui semble avoir écrit pendant la période 1180-1210, mais surtout avant 1200), de sa vie et de sa réputation (qui fut grande en France et en Allemagne), de la tradition manuscrite et de l'authenticité des œuvres rangées sous son nom, de leur contenu et du style qu'elles traduisent, de la langue littéraire où elles sont écrites ou des caractères de leur versification. Chaque chapitre donne d'ailleurs au lecteur la nette impression que la synthèse magistrale de M. H. Petersen Dyggve ne laisse rien à reprendre et que grâce à lui on sait tout ce que l'on peut savoir du trouvère dans l'état actuel de l'information recueillie et discutée.

Faut-il dire aussi que les soixante-neuf chansons d'attribution certaine et les quinze chansons douteuses réunies dans le volume y sont publiées selon la meilleure méthode, avec un soin et une science dignes de tous les éloges? La haute maîtrise de l'auteur dans ce genre de travail est depuis longtemps reconnue.

Tableau des schémas métriques, tableau chronologique, table des

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