Dimitri Korobeinikov, Byzantium and the Turks in the Thirteenth Century

(Oxford Studies in Byzantium). – Oxford University Press, Oxford 2014. 24 × 16 ; relié. xxi-372 p. Prix : 80 £. ISBN 978-0-19-870826-1.

Le 13e siècle marque un intermède crucial pour l’Empire byzantin. À l’orée du siècle, Constantinople est envahie par les croisés, le territoire est démembré, partagé entre les conquérants et leurs victimes, puis divisé de part et d’autre en principautés aussi vulnérables les unes que les autres. À la fin du siècle, l’Empire, amoindri mais reconstitué, s’érode à nouveau avec l’avancée définitive des Turcs en Anatolie. Telle est la période de cent ans prise en compte dans l’ouvrage : 1204-1304. La matière est exposée en sept chapitres. Le premier (1. The Sources) est consacré au large éventail des sources : sources grecques et latines bien connues des byzantinistes, mais aussi sources orientales, aussi variées que difficiles d’accès et souvent mal exploitées ou encore inédites, qu’elles soient en langue persane – pour la plus grande partie –, arabe ou turque. Les chapitres suivants sont dédiés à la constitution du nouvel Empire grec autour de Nicée (2. The Nicaean Paradox) et à ses relations avec ses voisins orientaux, le sultanat seldjoukide d’une part (3. The Sultanate of Rūm : Preliminary Remarks, 4. Nicaean-Seljuk Relations), les Tatars d’autre part (5. The Mongols) ; par poussées successives, ceux-ci vassalisent les Turcs d’Anatolie