Couverture fascicule

L’histoire d’Alexandre selon Quinte‑Curce. -Sous la direction de M. Mahé‑S imon et J. Trinquier. -Paris : Armand Colin, 2014

[compte-rendu]

Année 2015 117-1 pp. 307-309
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L’histoire d’Alexandre selon Quinte‑Curce. -Sous la direction de M. Mahé‑S imon et J. Trinquier. -Paris : Armand Colin, 2014. -299 p. -(Recherches). -ISBN : 978.2.200.29483.0.

Alexandre le Grand, sa personnalité, ses

conquêtes et son image posthume, de l’Antiquité à nos jours, ont fait l’objet d’un nombre considérable d’études et de publications. On se souvient, entre autres, de grands noms comme Nicholas G. L. Hammond, Albert B. Bosworth,

Paul Goukowsky ou Pierre Briant. Alexandre

est sans nul doute, avec Jésus, le personnage de l’Antiquité qui a suscité la plus abondante bibliographie. Les auteurs le reconnaissent d’ailleurs implicitement : il n’y a qu’à voir le

nombre d’études auxquelles ils se réfèrent

en notes de bas de page. En découvrant ce livre publié en 2014, le lecteur était donc en droit de se demander ce qu’il pouvait bien y avoir de neuf à dire sur un sujet apparemment aussi saturé. L’ouvrage est centré sur Quinte-Curce, auteur injustement méprisé par l’historiographie qui l’a, le plus souvent, considéré comme

une source peu fiable. Les travaux publiés

par Mathilde Mahé-Simon et Jean Trinquier remettent en cause ce point de vue négatif,

affirmant au contraire l’intérêt de l’oeuvre de

l’historien latin. Cet éclairage nouveau, sur une source connue de longue date, confère d’emblée à l’ouvrage un caractère novateur. Les auteurs montrent que Quinte-Curce a construit une image très cohérente du conquérant macédonien. Ils nous font aussi découvrir un historien relativement bien informé des réalités

de l’Orient hellénistique, incluant de nombreux

détails absents des autres sources. L’intérêt des Histoires d’Alexandre est donc bien réel et multiple : il est à la fois idéologique, stylistique et anthropologique. C’est autour de ces trois pistes que les auteurs ont construit leur ouvrage.

La première partie aborde la figure d’Alexandre

selon Quinte-Curce et l’idéologie romaine

qu’elle révèle en filigrane. La deuxième examine l’oeuvre sous l’angle des techniques

d’écriture de l’auteur. La troisième s’intéresse à l’Orient dans les Histoires d’Alexandre, entre réalité ethnologique, problèmes géographiques

et fantasmes occidentaux relatifs à l’Autre et

à l’Ailleurs. Dans leur avant-propos, Mathilde Simon et Jean Trinquier commencent par présenter l’historien. Ils rappellent combien était

ambiguë, à Rome, la perception de la figure d’Alexandre : modèle des imperatores (Pompée,

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