Couverture fascicule

Odette Joyeux, Entrée d'une artiste, 1994

[compte-rendu]

Année 1994 17 pp. 166-167
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Odette Joyeux, Entrée d'une artiste, Éditions Payot et Rivages, Paris, 1994.

Avec ce livre, Odette Joyeux donne une nouvelle édition revue et augmentée de son autobiographie Le beau Monde parue pour la première fois en 1978 chez Albin Michel. C'est une heureuse initiative, car ce volume est un des meilleurs livres de mémoires d'acteur que l'on connaisse. Dans un genre si décevant et qui nous a valu tant de livres informes, incomplets et fabriqués à la hâte (le récent volume de mémoires de Micheline Presle en est encore un exemple), le livre d'Odette Joyeux a un mérite essentiel : c'est un livre d'écrivain, écrit par celle-là même qui l'a signé. Non contente d'avoir été une très grande vedette de cinéma, Odette Joyeux a aussi derrière elle, il faut le rappeler, une œuvre d'écrivain non négligeable : elle a commencé à écrire sous l'égide de Jean Giraudoux, Jean Coc¬ teau et quelques autres et son premier roman Agathe de Nieul l'Espoir fut accueilli à sa parution en 1941 par les éloges unanimes des meilleures critiques. Depuis, une douzaine de volumes ont suivi. Avec Entree d'une Artiste Odette Joyeux, qui a particulièrement soigné l'écriture de ce volume, retrouve sa meilleure veine lit¬ téraire. Elle se raconte, elle, les siens, elle raconte son enfance, son adolescence, ses premiers apprentissages à l'Opéra puis au théâtre et dans la vie mondaine. On ne retiendra ici que ce qui concerne le cinéma et qui, malheureusement pour le lecteur cinéphile, n'est pas la partie essentielle du livre. On peut même regret¬ ter qu'Odette Joyeux ne se soit pas davantage étendue sur sa carrière à l'écran et sur l'ensemble des films qu'elle a tournés et des réalisateurs ou acteurs connus à cette occasion. Elle occulte complètement toute une partie de sa carrière et fait l'impasse sur un grand nombre de films peut-être point inoubliables, mais sur les¬ quels on aurait aimé au moins quelques évocations rapides. La fin de sa carrière cinématographique après les grands films avec Autant-Lara est à peu près passée sous silence, alors qu'on aurait souhaité quelques mots sur Leçon de Conduite de Gilles Grangier ou sur Messieurs Ludovic de J. P. le Chanois qui étaient d'amusantes

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