Couverture fascicule

Andersen (0ivind). Im Garten der Rhetorik. Die Kunst der Rede in der Antike

[compte-rendu]

Fait partie d'un numéro thématique : Antiquité - Oudheid
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. Darmstadt, Wissenschaftliche Buchgesellschaft, 2001 ; 1 vol. 17 χ 24,5 cm, 336 p. Prix : DEM 78. - Il s'agit de la présentation renouvelée, en allemand, d'un livre publié en norvégien par 0ivind Andersen, professeur de philologie classique à Trondheim et, depuis 1997, à l'université d'Oslo, directeur de l'Institut norvégien d'Athènes, livre beaucoup lu en Norvège, où la culture antique et particulièrement la rhétorique restent appréciées.

Disons d'emblée que le contenu répond bien au titre : il nous convie à la promenade dans un parc, qui unit donc l'agrément, soutenu par une rédaction souple sans références pesantes, et le développement de considérations originales, la porte restant ouverte aux interprétations.

L'optique de l'auteur se révèle intéressante : il traite la rhétorique sous des aspects thématiques, posant maints problèmes, envisageant la rhétorique dans un sens moderne, c'est- à-dire diversifié, tout en partant de façon critique de définitions de Kennedy (1 894) et Cole (1991). La rhétorique est considérée comme un des centres de la culture antique au même titre que la philosophie, la poésie, l'architecture, la sculpture.

Une introduction développée montre combien M. Andersen a pris son travail à cœur : il y explique l'esprit dans lequel il convient de lire le livre. Un panorama des thèmes montre qu'aucun aspect n'a été négligé. En premier lieu, celui de la communication : la situation rhétorique (καιρός) ; le contact avec le public ; les genres ; les devoirs de l'orateur ; ses démarches ; l'articulation du discours. Suivent alors : langage et style ; expression orale ; l'argumentation rhétorique ; rhétorique et philosophie comme discipline ; problèmes éthiques et perspectives ; rhétorique, pédagogie et culture ; rhétorique et société.

L'auteur rappelle évidemment beaucoup de choses connues. Peut-être reste-t-il trop fidèle à la tradition des sources théoriques, et ne tient-il pas assez compte de recherches originales de la seconde moitié du XXe siècle : ainsi, p. 49 sq., les considérations sur le plan rhétorique ne tiennent pas assez compte d'éléments psychologiques purement humains, qui perturbent l'obéissance aveugle aux critères des écoles : on ne peut plus croire naïvement que la pratique ait suivi minutieusement la théorie.

Lorsqu'il y va d'un sujet si vaste dans l'espace et le temps, toute bibliographie peut être critiquée. Elle implique un choix difficile : disons que celle présentée par l'auteur est fondamentale, et pour les sources, et pour les travaux modernes.

En résumé, un livre qui intéresse certes les spécialistes mais est aussi de nature à susciter un regain d'intérêt auprès d'un certain public qui consent encore à rester fidèle à une certaine culture. - M. Delaunois.