Couverture fascicule

Dr. H. Leclerc, La fraise, in Revue de phytothérapie, 1952

[compte-rendu]

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La fraise.

Ovide ne cache pas sa commisération pour les premiers hommes qut vivaient d'arbouses et de fraises, et Virgile ne mentionne la fraise que pour faire craindre à ses amateurs le danger des serpents cachés dans l'herbe. On trouve des traces de ce dédain jusqu'à l'époque de la Renaissance, où La Bruyère-Champier considère la fraise, qu'on va enfin sélectionner et domestiquer, comme un médicament plutôt que comme un dessert.

Car, avant de découvrir que la fraise était riche en vitamine C, de nombreux chimistes et bromatologistes avaient étudié médicalement ce fruit, ou plus exactement le réceptacle de la fleur de fraisier, devenu charnu et porteur des graines, ou akènes, qui sont les vrais fruits.

(D'après Dr H. Leclerc, in Revue de phytothérapie, octobre 1952).

Le sonnet, dont l'auteur accompagne, comme à l'accoutumée, sa monographie de la fraise, est cette fois particulièrement « savoureux ». S'adressant à la fleur qui fut son berceau, il la compare à

La conque opalescente où naquit Aphrodite.

Et puis tu grandiras : de ta robe d'infante

Il ne restera plus que quelques grains d'or fin Semés sur le rubis adorable d'un sein.

C'est le tendre reflet d'une aurore naissante

Qui t'empourpre et qui fait que ta chair peut griser

Comme de la douceur brûlante d'un baiser.

Ah ! cette vitamine C ! E.-H. G.