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Maria Chiara Scappaticcio, Artes grammaticae in frammenti. I testi grammaticali latini e bilingui greco-latini su papiro. Edizione commentata. Berlin – Boston, De Gruyter, 2015

[compte-rendu]

Année 2017 86 pp. 406-408
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Maria Chiara SCAPPATICCIO, Artes grammaticae in frammenti. I testi grammaticali latini e bilingui greco-latini su papiro. Edizione commentata. Berlin – Boston, De Gruyter, 2015. 1 vol. 16 x 23,5 cm, XV-585 p. (SAMMLUNG GRIECHISCHER UND LATEINISCHER GRAMMATIKER, 17). Prix : 146,95 € (relié). ISBN 978-3-1-044503-9. En 1979, Alfons Wouters faisait paraître un corpus des papyrus grammaticaux grecs, où sont rassemblés vingt-cinq textes, vingt-quatre en grec et un en latin (P. Mich. VII 429 + P. Lit. Lond. 184). Le présent travail est en quelque sorte le pendant du recueil de notre collègue louvaniste pour les textes grammaticaux en latin et bilingues grec-latin. Ces fragments, provenant de la partie orientale de l’Empire (de la Libye à la Jordanie, Bu Njem, Kellis et Maximianon, à travers le désert oriental d’Égypte, et du sud au nord de l’Égypte, de la Vallée de Thèbes à l’Arsinoïte, à travers Hermoupolis, Oxyrhynchos et Héracléopolis), permettent de reconstituer, de façon fragmentaire, mais néanmoins assez complète, l’état de l’enseignement du latin dans l’Orient hellénophone. Le recueil contient vingt-sept fragments, rangés selon l’ordre de progression supposé de cet enseignement en trois stades : l’étude de l’alphabet, les déclinaisons et les conjugaisons, le vocabulaire et la lecture des

auctores. Sans doute déjà présent durant les premiers siècles de notre ère, l’enseignement du latin dans les régions orientales de l’Empire romain s’est surtout développé à partir du règne de Dioclétien pour des raisons avant tout pratiques. Les hellénophones ont dû étudier la langue de Rome pour des motifs administratifs et politiques, le latin étant la langue officielle de l’Empire, la «langue d’État » . Les vestiges papyrologiques sont contemporains des grammaires latines composées pour un public hellénophone, Diomède, Charisius, Dosithée, Priscien et Eutychès, dont les artes nous sont parvenues par la tradition occidentale. Les témoins papyrologiques sont complémentaires de ces grands textes et doivent sans cesse être mis en lien avec eux. En outre, les Hermeneumata Pseudo-dositheana constituent des instruments d’enseignement linguistique bilingues (latin-grec et grec-latin) rassemblant des matériaux hétérogènes accumulés par couches successives. Ils permettent aussi des comparaisons avec les fragments réunis ici, lesquels appartiennent à tous les genres qui composent l’ars

grammatica : alphabets et exercices d’écriture, glossaires, manuels de conversation, traités de grammaire, idiomata, textes d’auteurs classiques avec gloses. L’introduction replace d’abord les vestiges dans le contexte qui les a produits, c’est-à-dire un monde où le multilinguisme est la règle et l’unilinguisme l’exception, et décrit l’aire géographique couverte. Une digression est consacrée au phénomène de la langue latine en écriture grecque et de la langue grecque en lettres latines. Vient ensuite l’évocation du contexte pédagogique et grammatical. On trouve pour finir une description du matériel publié, classé par genres, selon la progression de l’enseignement : les abécédaires, les fragments du type Schulgrammatik et ceux du type regulae, le vocabulaire et les

auctores lus avec l’aide de la grammaire. On dénombre onze alphabets dans quatre papyrus et quatre ostraca, datés entre le Ier s. et le Ve s et provenant de différentes localités de la pars Orientis. On peut distinguer trois typologies différentes : la séquence de lettres exclusivement latines (l’alphabet qui termine le codex de papyrus

P. Chester Beatty AC 1499 et un des deux alphabets recopiés sur le P. Ant. 1 ainsi que deux séquences partielles de deux ostraca inédits de Bu Njem), les lettres latines flanquées de leurs équivalents grecs (P. Oxy. X 1315 et O. Deir Rumi inv. OEA 314),

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