, OMCS, L'Harmattan, 191 p., ill., cartes. Une île de Guadeloupe, Marie-Galante, présente encore aujourd'hui dans ses paysages champêtres des tours de pierre qui, élevées dès le début du XVIIIe et pendant tout le XIXe, furent des moulins, machines à broyer la canne à sucre. Machines infernales des cauchemars d'esclaves dont le rapprochement avec les mythes maya éclaire l'imaginaire des hommes. La richesse de ce livre tient à ces confrontations multiples, l'écologie, les plantations de canne, les comptoirs, l'esclavage, et puis le travail immigré : « les congolais », les trésors enfuis, les vents, les moulins et, enfin, comment les reconstruire ! Une vingtaine de contributions enrichissent ce livre, très bien présenté et illustré avec goût.
10 Un ami récemment converti au christianisme m'avouait : « nous les Nyangatom n'avions pas de religion ». Parions qu'un Anyuak dans la même situation ferait une remarque comparable.