Couverture fascicule

Lettre de Jean-Baptiste Colbert (secrétaire d'Etat de la Marine et de la Maison du roi) à Jean Rouillé (intendant d'Aix-en-Provence) datée du 20 avril 1679, à Saint-Germain-en-Laye

[correspondance]

Année 1863 2 pp. 697-698
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 697

293. — AU MÊME.

Saint-Germain, 20 avril 1679.

Pour réponse à vostre lettre du 8 de ce mois, par toutes celles que je vous ay écrites concernant le commerce du Levant et le transport d'argent qui s'y fait, vous n'avez pas vu que j'aye prétendu que l'on puisse faire le commerce du Levant sans y porter de l'argent 1, parce que mes sentimens ne vont jamais aux extrémités, mais seulement qu'il falloit, en y apportant divers obstacles, porter les marchands à s'appliquer aux manufactures qui peuvent estre portées dans le Levant, et à y en porter un plus grand nombre qu'ils ne font, pour diminuer d'autant le commerce des Anglois et des Hollandois qui y portent leurs manufactures et diminuer le transport de l'argent.

C'est sur ce fondement que vous devez, s'il vous plaist, agir par vous-mesme, sans avoir recours aux marchands pour vous donner leur sentiment sur ce sujet, parce qu'ils ne seront jamais d'avis qu'on leur retranche cette liberté, ni en tout ni en partie. Ainsy vous devez prendre par vous-mesme les lumières de ce qui est à faire, en vous informant seulement de toutes les manufactures qui sont, portées dans le Levant par les Anglois et

1 Voir les deux lettres précédentes et la pièce n° 318.

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw