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Le schéma corporel

[article]

Année 1964 18-235 pp. 1-9
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A. TOURNAY

Le Schéma Corporel

Introduction

En poursuivant un programme de confé¬ rences en Fsychologie normale et pathologi¬ que, consacré aux problèmes tant expérimen¬ taux que cliniques dans le champ des accom¬ plissements sensitivo-sensoriels, j’ai rencontré, sur la fin de cette progression, le dit «Schéma Corporel» et j’ai dû tenter, au rappel des traits fondamentaux, d’en reprendre la cons¬ truction.

C’est qu’il s’agit bien là d’une construction relativement artificielle au premier abord, is¬ sue de méditation qui s’étendra en partant de certains déficits fonctionnels à mesure identi¬ fiés et caractérisés.

En effet, une privation donne à reconnaître et à réfléchir : ainsi en est-il de la liberté pour qui est incarcéré, ainsi de l’équilibre à l’épreu¬ ve du vertige vrai.

Or, c’est à partir d’une telle méditation, pré¬ cisément, sur ce vertige que s’est révélée la nécessité de prospecter, sous les affleurements à la conscience, l’armature d’une sorte de dis¬ positif qui assurât la prise de posture physio¬ logique du sujet normal dans un cadre spatio-temporel.

C’est ce à quoi procéda, de 1895 à 1905, un otologiste français, bien informé de neurologie et physiologiste en esprit.

Dès 1893, Pierre Bonnier, dans un petit li¬ vre, Le Vertige, s’étonnait qu’il n’y eût pas, dans le langage physiologique, de mot pour , désigner l’état de «non-vertige » et cherchait à mieux comprendre sur quoi cet état est fon¬ dé.

Alors, il allait mettre à l’avant de ses pré¬ occupations ce qu’il synthétisait comme «sens de l’espace » en rassemblant «toutes les par¬ ties de la sensibilité, tant centrales que péri¬ phériques, qui contribuent à définir l’orien¬ tation objective et l’orientation subjective ».

Orientation objective du moi par rapport au non-moi. Orientation subjective concernant, pour le moi, «notre position par rapport aux choses de notre milieu, celle de notre attitude et de nos variations de positions et attitudes ».

Il s’appliquait, tout particulièrement, à notre. reconnaissance des «attitudes segmentaires» et notait, déjà, parmi les moyens de discrimi¬ ner les changements imprimés passivement aux segments de membres : d’une part, que «nous connaissons la situation de nos leviers osseux dans leurs rapports mutuels, leurs in¬ clinaisons l’un sur l’autre par des perceptions dont les images constituent le sens articulai¬ re»; d’autre part, que «la plus remarquable des taetilités internes est la tactilité vesti-bulaire de l’oreille ».

Il ne manquait pas, au surplus, de se réfé¬ rer aux situations pathologiques, disant «que bien des fonctions que nous ignorons à l’état normal se révèlent quand elles sont troublées ».

La suite logique de ces réflexions, appuyées d’observations cliniques, conduisit Pierre Bon¬ nier à écrire, pour la Revue Neurologique en 1905, un article original sur «L’Aschématie », trouble du «Schéma » — le mot est lancé — voulant signifier : «figuration topographique ».

«L’aschématie est exactement l’anesthésie — nous dirions plutôt maintenant l’agnosie — limitée à la notion topographique, à la figu¬ ration spatiale, à la distribution, à la forme, à la situation, à l’àttitude ».

Et l’auteur ajoute, ce qui marque la prio¬ rité : «Je propose ce mot parce qu’il répond nettement à la notion d’attitude, dont j’ai fait la physiologie et la psychologie, parce qu’il est de formation correcte et pratique, et infi¬ niment plus assimilable que celui de «fonc¬ tion de la somatopsyché » de Forster et que celui de coenesthopàthie que MM. Deny et Ca¬ mus viennent de formuler». Ce dernier, d'ail-

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