Couverture fascicule

Jean-Claude DECOURT, Inscriptions grecques de la France (IGF).

[compte-rendu]

Année 2007 76 pp. 463-464
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 463

COMPTES RENDUS 463

Jean-Claude DECOURT, Inscriptions grecques de la France (IGF). Lyon, Maison de l'Orient et de la Méditerranée, 2004. 1 vol. 21 χ 29,5 cm, XXXVIII-364 p., 230 fig. (Travaux de la Maison de l'Orient, 38). Prix : 38 €. ISBN 2-903264-80-5.

Le dernier recueil des inscriptions grecques trouvées sur le territoire français datait de ... 1890, et regroupait 114 textes : IG, XIV, 2424-2537. On ne peut donc que se réjouir de l'initiative de J.-Cl. Decourt, chargé de recherches au CNRS et directeur de l'UMR « Histoire et sources des mondes antiques » de la Maison de l'Orient et de la Méditerranée - Jean Pouilloux, à Lyon : grâce à lui, nous disposons maintenant, pour l'épigraphie grecque de la France, d'un instrument de travail actualisé et bien illustré. Le nouveau corpus comporte 169 textes (compte non tenu des inscriptions « un temps » comme grecques, 170-184, et des documents douteux ou faux, 185-225). Les épitaphes sont naturellement majoritaires au sein de ce matériel (97 textes) ; les dédicaces et documents religieux (25) font à peu près jeu égal avec les décrets et documents honorifiques (21). Géographiquement, l'antique Narbonnaise (surtout les actuelles régions « PACA » et Languedoc-Roussillon) domine de loin (136 textes, 1-136) ; la Lyonnaise suit (20, 141-160) ; la Corse (6, 164-169) fait à peine mieux que l'Aquitaine (4, 137-140) ou la province de Belgique (3, 161-163). On le devine par cette brève présentation : de manière pragmatique, l'auteur applique un critère géographique tantôt ancien, tantôt moderne. Les textes sont distribués selon les frontières des provinces antiques, mais, à l'intérieur des provinces, le classement respecte les limites des actuels départements, - et le corpus ne prétend pas déborder du territoire de la République. Au nord, en tout cas, il en aurait peu coûté pour élargir le terrain d'investigation jusqu'aux frontières antiques, donc pour offrir un recueil des Inscriptions grecques de la Narbonnaise et des Gaules plutôt que de la France. À ma connaissance, le territoire de la Belgique contemporaine n'a en effet livré qu'une seule inscription grecque : ILB2, 150 [+ p. 241] ; voir mes observations dans AC, 56, 1987, p. 431. Encore s'agit-il d'un graffite sur tesson (en provenance des confins du territoire nervien), et le texte aurait sans doute été écarté lors de la sélection à laquelle J.-Cl. Decourt a soumis ce type de matériel. - Parmi les graffites retenus, je prends la liberté d'attirer l'attention sur un ostracon des llle-lle s. av. J.-C, trouvé à Hyères, 71 (pi. XVI, fig. 79) ; cf. Bull. 1971, 728 ; SEG, XXXVI, 949. Après le mot ΕΥΤΥΧΗ, d'interprétation controversée (nom propre au vocatif ou faute pour ευτυχεί ?), le billet, incisé dans la surface vernissée d'un tesson, annonce : άποστελώ σοι έπιστολήν περί των σωματίων, «je t'enverrai une lettre à propos des esclaves ». J.-Cl. Decourt relève ajuste titre que le dernier mot est attesté principalement dans les papyrus d'Egypte. Il renvoie au livre consacré en 1983 par R. Scholl aux esclaves des « archives de Zenon » ; sur les questions de terminologie servile dans les papyrus, je citerais aussi l'article, publié en 1988, de J.A. Straus, L'esclavage dans l'Egypte romaine, ANRW, II, 10, 1, p. 841-911, en part. p. 848 : le sens du mot σωμάτιον (et non σωματείον / σωματΐον, comme l'orthographie et l'accentue l'auteur, dans le commentaire et dans l'index du volume) y est brièvement discuté. Ce sont les papyrus aussi qui fournissent les rapprochements les plus significatifs pour l'amorce d'une lettre sur plomb de Marseille, pratiquement inédite, 4 (pi. Ill, fig. 5), ainsi déchiffrée par J.-Cl. Decourt : Μεγίστης Λευκώνι χαΐρειν. | Ει υγιαίνεις, καλώς ποεΐς· υγιαίνομεν δε κ[α]ί ημείς. Α la ligne 1, accentuer Λευκωνι et χαίρειν. Le contexte archéologique invite à placer la

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw