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I.L. Mason (editor), 1985. — Evolution of domesticated animals Longman

[compte-rendu]

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I.L. Mason (editor), 1985. — Evolution of domesticated animals Longman. London and New York, 452 p.

Soixante espèces de mammifères, reptiles, oiseaux, poissons et arthropodes traitées en détail, plusieurs dizaines d'autres envisagées par groupes (escargots, crustacés, serpents...) le tout sous les plumes de 66 différents auteurs, cela parle en faveur du sérieux de l'entreprise que seul pouvait mener à bien en ces années quatre vingt I.L. Mason qui venait de quitter la FAO à Rome où il avait été le « consultant ressources génétiques animales » pendant plus de 2 lustres.

De fait cet ouvrage se place en droite ligne dans l'héritage du traité de Zeuner (1963) (A History of Domesticated animals) qui exposait les avancées de l'école archéozoologique anglaise pour expliquer l'origine de nos animaux domestiques. Vingt ans après Zeuner, c'est encore en Grande-Bretagne que Mason a trouvé le plus fort contingent de spécialistes pour illustrer sa démarche : 21 auteurs (32 % des 66 en provenance de 22 nations en comptant l'O.N.U.A.A. (FAO).

Avec ces 2 ouvrages auxquels il ne faut pas manquer de joindre la somme africaine de Epstein (1971) on a la parfaite illustration de l'évolution de la pensée scientifique dans le domaine de l'étude du patrimoine génétique animal domestique de l'humanité. On distingue ainsi 2 approches : l'approche archéozoologique qui cherche par l'étude des restes osseux dans les couches du quaternaire laissées par l'homme de préciser les lieux et les modalités de la domestication et l'approche zootechniquue qui consiste principalement à analyser les races déjà fixées des pays développés.

Ces deux approches sont loin de pouvoir encore se rejoindre en une doctrine générale qui devra forcément être génético-géographique. Ainsi s'explique que le livre édité par Mason ait été pour l'essentiel écrit par des non généticiens. Les généticiens sauf quelques exceptions — comme l'analyse des polymorphisms biochimiques chez les bovins qui d'ailleurs ne lève le voile que sur quelques races et pour une période très limitée — ne peuvent guère intervenir, faute d'une doctrine sur l'évolution post-domesticatoire et faute de données pour l'ébaucher et en vérifier pas à pas le bien-fondé.

Si l'on compare l'évolution de la discipline tout à fait parallèle qu'est la science du patrimoine botanique utile à l'humanité on reste confondu par les différences dans les approches et surtout dans l'état d'avancement de ces deux disciplines.

Pour les plantes on est en présence d'un corps de doctrine bâti par des généticiens qui vont sur le terrain depuis- plus de soixante ans dans le sillage des travaux de Vavilov, avec un réseau de stations nationales et internationales qui conservent les ressources génétiques de dizaine de milliers d'espèces, sous-espèces et variétés. Ces scientifiques disposent d'une classification des ressources végétales (espèces sauvages, cultivars traditionnels, cultivars obsolètes, lignées sélectionnées), de nomenclatures des différentes catégories espèce par espèce, de cartes chromosomiques. Ils se réunissent souvent et éditent des bulletins de liaison appropriés. Entre eux la circulation des génotypes est une constante.

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