Ce premier séminaire « d'Agora Thessalonikis » est consacré au problème de l'augmentation, dans six pays européens, de la production de diplômes et de leur diffusion, dominée davantage par l'offre des systèmes éducatifs que par la demande des entreprises. Les recherches de base entreprises jusque-là ne permettent pas de conclure à un phénomène de suréducation. En outre, si les contenus et les significations des diplômes ont changé, la définition des professions est devenue également obsolète avec l'introduction des nouvelles technologies de l'information. Puisque le diplôme semble un faible indicateur des compétences, surtout des adultes, et que les entreprises n'utilisent pas pleinement les compétences disponibles, il importe de construire, en direction des entreprises, un nouveau système d'information basé sur les compétences et d'améliorer la diffusion des messages sur leurs besoins. En termes de politique de formation, il faudrait également accorder une priorité aux dispositifs de formation et requalification des adultes et recadrer le rôle de l'école. Cette dernière ne peut en effet ni avoir en charge la formation tout au long de la vie, ni répondre directement aux besoins des entreprises.