Couverture fascicule

François Souchal : Les frères Coustou, Nicolas (1658-1733), Guillaume (1677-1746) et l'évolution de la sculpture française du Dôme des Invalides aux Chevaux de Marly, 1980

[compte-rendu]

Année 1982 14 p. 521
Fait partie d'un numéro thématique : Au tournant des Lumières : 1780-1820
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François Souchal : Les frères Coustou, Nicolas (1658-1733), Guillaume (1677-1746) et l'évolution de la sculpture française du Dôme des Invalides aux Chevaux de Marly. Paris, E. de Boccard, 1980, 282 p. + 56 pl., 28 x 22,5 cm.

C'est à leur oncle Coysevox que les frères Coustou doivent leur première formation. Puis ils firent le voyage de Rome. Nicolas s'y imprégna de la tendance classicisante de Duquesnoy et de l'Algarde ; Guillaume fut plus sensible au baroque berninien. De retour à Paris, ils furent membres de l'Académie et honorés des commandes du roi et des grands. L'A. analyse les œuvres des deux artistes, sculptures religieuses des Visitandines de Moulins, du dôme des Invalides, de la chapelle de Versailles, du chœur de Notre-Dame, du Noviciat des jésuites, sculptures officielles à Versailles, Trianon et aux Tuileries, commandes privées pour des parcs, des ponts (Blois), des bustes, des monuments funéraires (maréchal de Créquy, Colbert de Villacerf, prince de Conti, cardinal de Forbin-Janson...), enfin tout le programme de Marly, dont cette apothéose que sont les fameux chevaux de Guillaume. Nicolas se caractérise par une facilité de création, une virtuosité pour saisir l'instantané, une imagination maîtrisée ; bref, il sculpte avec «esprit ». Mais il n'est pas porté «sur la force, l'énergie, la puissance », ne réussit pas dans l'épique, n'a aucun talent pour le bas-relief. Guillaume a peut-être un tempérament plus vigoureux et comme son frère, le sens du monumental et de la statuaire de plein-air ; il est de surcroît un excellent portraitiste. Tous deux sont aux antipodes du style rocaille et bien plutôt les héritiers du grand art monarchique louis-quatorzien auquel ils redonnent une vitalité et une sensibilité nouvelles. Remercions l'A. pour ce bel ouvrage qui comble une lacune injustifiée dans la série des grandes monographie d'artistes français.

C. Michaud.