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Maria Isabel Porras Gallo, Un reto para la sociedad madrilena : la epidemia de gripe de 1918-1919, 1997

[compte-rendu]

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Maria Isabel PORRAS GALLO, Un reto para la sociedad madrilena : la epidemia de gripe de 1918-1919, Madrid, Editorial Complutense, 1997, 158 p.

Plus qu'à l'épidémie de grippe de la fin de la Première Guerre mondiale stricto sensu , l'ouvrage de Maria Isabel Porras Gallo s'intéresse aux interactions de ce fléau avec une réalité urbaine singulièrement mal préparée à en subir les contrecoups. L'analyse démographique est courte et somme toute très classique. On remarque en particulier les conséquences significatives du fléau sur l'ensemble des maladies respiratoires telles que les pneumonies ou les tuberculoses pulmonaires. La population active est la plus touchée tant existe une forte surmortalité entre 20 et 40 ans.

Ce qui est plus original est le constat à la fois des mauvaises conditions hygiéniques qui sévissent dans une ville de plus de 600 000 habitants à l'époque et surtout de la lenteur de la reconnaissance officielle du caractère épidémique de la grippe. Les auto¬ rités tendent en effet à prendre compte tardivement le fléau. Cela tient en partie à la complexité de la situation institutionnelle. Certains personnages interviennent ainsi de manière plurielle -tant comme homme politique que comme expert -à l'image de César Chicote, le directeur du Laboratoire municipal. Il y a surtout fluctuation dans l'attitude des administrations concernées, d'où une extrême variation de l'opinion publique. Elle passe d'un calme résigné à une angoisse mal résolue, que révèle le suivi des principaux journaux. En dernier ressort, la crise représente un bon révélateur des maux profonds de la cité madrilène, à savoir l'insalubrité générale, la crise des infrastructures sanitaires...

M. I. Porras Gallo propose donc une analyse courte et efficace du développement du fléau de la grippe. Le lecteur ne peut qu'espérer qu'elle approfondisse dans les années à venir les implications démographiques profondes et surtout qu'elle tente un bilan européen comparé d'une épidémie encore aujourd'hui particulièrement mal connue.

Olivier FARON