. Paris, C.N.R.S., 1981 ; 1 vol. 22 x 28 cm, 462 p., 165 fig., 90 tabl., 16 pi. h. t. (XVe Supplément À «Gallia Préhistoire»). - Depuis une dizaine d'années, la recherche archéologique française tente de combler le vide créé par l'indifférence qu'elle manifesta pendant plusieurs décennies à l'égard des âges des métaux. Avec la renaissance des études protohistoriques apparurent les premières tentatives d'application de classifications automatiques à l'archéologie. Ainsi, l'étude de l'âge du bronze dans le Bassin parisien que nous présente Gilles Gaucher témoigne de cette volonté de réduire la subjectivité de notre discipline par le concours d'une méthode mathématique. De plus, l'auteur a choisi la démarche cartésienne de remettre en question bon nombre de données vraisemblables mais non prouvées, à commencer par certains schémas de raisonnement archéologique traditionnels.
L'étude est consacrée à l'âge du bronze dans vingt-deux départements français contigus qui appartiennent au Bassin parisien mais dont la Normandie a été retranchée et auxquels les bassins de l'Allier, de la Saône et de la Loire ont été ajoutés. Ce découpage nous paraît contestable dans la mesure où ces différentes régions ne forment pas un ensemble uniforme quoique l'auteur s'en défende en arguant d'une certaine homogénéité géographique. Les lacunes doivent malheureusement être imputées à l'inaccessibilité du matériel réservé à des collègues peu complaisants !
L'ouvrage est basé sur un excellent travail de compilation, notamment dans les sources du xixe et même du xvme siècle, qui a permis de dénombrer 550 trouvailles mais dont 96 seulement sont bien connues. L'auteur déplore en effet l'abondance des découvertes fortuites réalisées dans de mauvaises conditions et dont le produit a été dépareillé. Ainsi, les pièces de petites dimensions n'ont pas toujours été aperçues et de très beaux objets ont pu être subtilisés.
L'étude s'articule en trois parties dont la première est consacrée aux différents types de trouvailles. Les découvertes de rivière sont nombreuses et comme leur nature est très
