Couverture fascicule

Odes horatiennes

[autre]

Année 1998 149 p. 82
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 82

Odes horatiennes (I)

Archytas, qu'attends-tu d'une illustre carrière Des musiques du ciel, de leurs justes accords ? Les flancs du Matinus t'offrent leur poussière Les quelques grains épars qui recouvrent ton corps.

Archytas, qu'attends* tu d'une âme tout entière Destinée au néant pour prix de tant d'efforts ? Rien ne restera plus de la pensée altière Quand notre ombre éplorée entrera chez les Morts.

Ma voile, sous les vents, hier s'est déchirée ; Neptune illyrien sur la coque éventrée Roule le flot rageur d'Orion au déclin. . .

Mais toi, marin qui fuis sur les plaines funestes Accorde quelque peu de ce sable à mes restes ; Jette trois fois, de grâce, et poursuis ton chemin.

Odes, 1, 28. II

Adorateur des dieux, avare et peu soumis, J'errais en professant une folle chimère, Mais je dois désormais faire voile arrière Et fouler à nouveau les seuls chemins permis.

Car j'ai vu Diespiter pousser dans un ciel pur Son char aérien et ses foudres tonnantes, Capables d'ébranler le Styx et le sol dur, Le sinistre Ténare et les bornes Atlantes.

Le dieu peut du dernier faire un degré majeur, Illuminer l'Obscur, obscurcir la Splendeur ; Sur tel prince ici-bas la Fortune rapace

A dirigé son vol d'un coup d'aile strident, Emporte la couronne et d'un air impudent Choisit un autre front pour la changer de place.

Odes, 1, 34.

Traduction de Roger LESUEUR (à suivre) 82