Couverture fascicule

Romano (Sergio) - Histoire de l'Italie du Risorgimento à nos jours.

[compte-rendu]

doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 720

Paris, Le Seuil, 1977. 22 cm, 366 p. (Collection Points Histoire. 27.) Poursuivant dans un cadre élargi une méditation sur histoire italienne com mencée avec ses deux études précédentes Crispi progetto per una dittatura Milano Bompiani 1973 et La Quarta sponda La guerra di Libia 1911-1912 Milano Bompiani 1977) Sergio Romano témoigne cette fois encore de la même préoccupation retrouver le fil conducteur qui permet interpréter le des tin un peuple et en reconstituer image éclatée par événement Ce projet la fois limité il ne agit pas une chronique précise interdit ailleurs la dimension réduite de ouvrage et ambitieux donne naissance une uvre de grande qualité qui déchiffre la multiplicité des signes et par delà les mutations sociales économiques ou politiques met en lumière les grandes res semblances qui traversent histoire de Italie Le danger une telle entreprise peut être de réduire histoire un détermi nisme donnant impression aucun autre choix était possible Romano échappe en évitant toute simplification abusive il en était besoin il pourrait ailleurs se sentir pleinement justifié contrario par le reproche que Amendola adressait récemment la gauche italienne Voir ce qui aurait dû être fait et non ce que les circonstances permettaient de faire autre écueil auquel se heurte tout historien sérieux et soucieux objecti vité est de laisser prendre explication apparence de la justification que ce soit par exemple propos de accumulation capitaliste de la fin du XIXe siècle payée par effroyable misère des masses méridionales 65 ou interprétation du phénomène fasciste Plus spécifiquement le livre pose le problème des clefs de lecture Celles proposées par auteur permettent effectivement une compréhension globale de histoire italienne Premier élément explication le sentiment insécurité et la fragilité des structures étatiques dont Italie aujourdhui offre le témoignage et que Sergio Romano raccorde aux circonstances même de unité italienne Le nouveau royaume naît en effet entouré ennemis extérieurs Autriche-Hongrie encore maîtresse de terres italiennes la France de Napoléon III protectrice du Pape et intérieurs la Papauté et les anciens souverains des divers Etats italiens autant plus dangereux ils peuvent trouver une force de man uvre dans les grandes masses paysannes du Midi Sentiment insécurité qui comme écrit très juste ment Romano explique autant sans doute que la volonté de la bourgeoisie assurer son pouvoir économique la brutalité de la répression contre les émeu tes paysannes et le brigandage méridional 1861-66) les tentations autoritaires celle de Crispi par exemple et certains choix internationaux comme adhésion la Triplice en 1882 et plus tard Alliance atlantique en 1949 La seconde clef est le décalage entre le pays politique et le pays réel qui pour Romano marque toute histoire de Italie unitaire est pourquoi il revient

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw