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Luis M. Gómez, « La argumentación por autoridad : estudio de textos fascistas espaňoles », thèse de doctorat, Université de Neuchâtel, Faculté des Lettres, 1994

[compte-rendu]

Année 1995 43 pp. 137-139
Fait partie d'un numéro thématique : Acte d'autorité, discours autoritaires
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Comptes rendus

Luis M. GÓMEZ, « La argumentación рог autoridad : estudio de textos fascistas espafioles », thèse de doctorat, (dir. Jean-Biaise Grize), Université Neuchâtel, Faculté des Lettres, 1994, 230 pages.

Le titre de la thèse de L. Gómez ne rend que très partiellement compte de son contenu. Elle comporte, en fait, deux parties à peu près égales : la première reprend historiquement l'ensemble des travaux de J.-B. Grize sur la logique naturelle et l'argumentation, et tente d'en dégager la dynamique. Seule la seconde partie concerne l'analyse des textes autoritaires dans le discours politique espagnol, qui constitue un exemple privilégié d'application des concepts « griziens ». L'unité du travail est malgré tout manifeste, car ce sont bien les précisions concernant le cadre théorique qui permettent à l'auteur de développer un point de vue original sur le phénomène autoritaire, et le phénomène autoritaire est bien un point limite exemplaire où la pertinence de la conception de J.-B. Grize s'avère particulièrement productive.

L'analyse présentée est centrée sur les rapports complexes qu'entretiennent entre elles les notions de logique naturelle, de logique argumentative et de sémio-logique de l'argumentation. Dans un premier temps, J.-B. Grize semble avoir privilégié la notion de logique naturelle, appuyée sur la notion de jugement (processus sans interlocuteur où le sujet se forme sa notion de vérité à l'égard du monde) ; dans ce cadre, les processus de « séduction » sont réduits au minimum et l'argumentation est conçue comme une sorte d'externalisation de la logique. Dans un second temps par contre, la logique de l'argumentation sera conçue comme centrée sur l'objectif de conviction de l'allocutaire et pourra à ce titre être opposée à la logique naturelle. C'est dans la mesure où cette distinction est mise en œuvre que L. Gómez peut proposer de prolonger la théorie en direction d'une sémio-logique qu'il considère comme des « prolégomènes à une théorie de la manipulation ». Cela lui permet d'intégrer à son analyse les points de vues d'auteurs aussi divers que Bateson, Nietzsche, McLuhan ou Rossi-Landi. Il reprend alors, et systématise, les formalismes logiques permettant de décrire les énoncés. On retiendra l'importance qu'il accorde à l'opposition entre deux modes de fonctionnement, le sapitum (les savoirs) et le cupitum (les désirs), que l'on peut attacher respectivement aux fonctions argumentatives d'appel à la raison et d'appel

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