Couverture fascicule

L'abbé Emmanuel Barbier, Histoire populaire de l'Église. Première partie : L'Antiquité chrétienne, Paris, Lethellieux, 1921

[compte-rendu]

doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 565

L'abbé EMMANUEL BARBIER, Histoire populaire de VEglise. Première

partie : L'Antiquité chrétienne. Un vol. in-13 de 616 p. Paris, Lethel-

lieux, 1921. Prix 12 francis.

Il est extrêmement difficile de faire de la vulgarisation théologique. Inévitablement on trébuche sur l'un de ces deux écueils : trop ou trop peu. Il nous paraît que l 'Histoire populaire de VEglise, dont M. l'abbé Emma¬ nuel Barbier, auteur de plusieurs publications analogues telles qu'un catéchisme et une histoire d'Israël, vient de publier la première partie, tombe, en dépit de ses mérites, de la clarté de son style, de la logique de son plan, de l'abondance de son information, et même, par place, d'une certaine indépendance de la pensée, dans l'un et dans l'autre de ces dé¬ fauts. Evidemment, il y a souvent trop : trop de détails, notamment en ce qui touche la liste, des papes et des empereurs ; trop de minutie quand il s'agit des hérésies dont il suffisait d'indiquer les principales sans entrer dans les divisions et sous-divisions qu'elles comportent. J'ajoute aussi : trop de discussions dogmatiques sur les deux natures du Christ, les deux substances, les deux personnes, les deux volontés, que sais-je encore ? qui n'ont rien de populaire et que bien des laïques auront de la peine à suivre jusqu'au bout. Dois-je ajouter : trop d'affirmations sans preuves ? Mais alors je rejoins le second reproche et je me permets de dire que dans le domaine, qui est en histoire de toute première importance, de la documen¬ tation, l'auteur se contente et nous contraint à nous contenter de trop peu. Son introduction, très théologique, ne fait nullement mention des sources de l'histoire ecclésiastique, et ce n'est que très incidemment qu'au cours du récit il cite les autorités sur lesquelles il appuie ses affirmations. Dans ces conditions, le contrôle devient bien difficile, et il faut, la plupart du temps, s'en rapporter aux dires du narrateur. C'est particulièrement grave quand, à propos de tel dogme ou de tel miracle des premiers siècles de l'Eglise, contestés parfois par les savants catholiques eux-mêmes, il nous dit que de bonnes raisons ou de sérieuses références permettent de les maintenir sans nommer ces auteurs et sans développer ces arguments. Si encore il renvoyait ses lecteurs aux textes sacrés, quand il s'agit de la période que j'appellerais scripturaire, et les invitait à suivre sa narration leur Nou¬ veau Testament à la main ! Mais l'abbé Barbier voit sans doute à cette méthode de travail plus d'inconvénients que d'avantages. Car, par

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw