Couverture fascicule

Brocheux Pierre (dir), Du conflit d'Indochine aux conflits Indochinois

[compte-rendu]

Année 2003 338-339 pp. 302-304
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BROCHEUX Pierre (dir), Du conflit d'Indochine aux conflits Indochinois, Bruxelles, Éditions Complexe, 2000, 178 p.

Pierre Brocheux souligne dès les premières lignes de son introduction que Du conflit d'Indochine aux conflits indochinois comble une lacune. A quelques près, les historiens français, au contraire des journalistes et des romanciers, se sont en effet relativement peu intéressés à l'étude de l'ancienne Indochine pour la période postérieure à 1954. Les auteurs se sont ici donné pour tâche d'étudier les conflits internes à l'ancienne Indochine coloniale (guerres civiles et conflits en marge des guerres française d'Indochine et américaine du Viêt-Nam. Ceux-là pouvaient sembler marginaux à l'époque et ont été bien moins étudiés que celles-ci ; ils représentent aujourd'hui un aspect essentiel de l'équilibre politique de la indochinoise. Dans la conception de cet ouvrage, on reconnait donc d'une part la volonté de remettre au centre des études les populations locales et d'autre part l'idée suivant laquelle la plupart des tensions et conflits du début du xxie siècle sont des legs de la période coloniale ou immédiatement post-coloniale.

Les deux premières contributions décrivent la période de transition entre Français et Américains, du point de vue diplomatique (texte de Laurent Césari pp. 21-36) et du point de vue économique (texte de Hugues Tertrais,pp. 37-52). En ce qui concerne les relations internationales, la France choisit dès 1954 de se désengager presque du Viêt-Nam et de soutenir les gouvernements plus ou moins neutralistes du Cambodge et du Laos, avec une réussite relativement limitée. La marge de manœuvres de la diplomatie française par rapport aux États-Unis était en effet fort étroite, ce que le fameux discours de Phnom Penh ne saurait masquer. Le désengagement est tout aussi marqué dans le domaine économique, ce qui confirme la thèse de Jacques Marseille (Empire colonial et capitalisme. Histoire d'un divorce, Paris, Albin Michel, 1984, pp. 356-7 notamment). Les intérêts français avaient déjà fondu de moitié entre 1943 et 1955, le recul se poursuivit évidemment après Dien Bien Phu, total au Nord dès 1955, marqué également dans le Sud. Si la France demeure un client privilégié du Sud Viet-Nam, si ses industriels font partie des principaux investisseurs, c'est dans des volumes globaux assez faibles. Les deux textes suivants sont consacrés à certaines

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