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Lettre de M. Duportail, ministre de la guerre, relative à la situation des places frontières du département des Ardennes, de la Meuse et de la Moselle et à leurs approvisionnements, lors de la séance du 15 juillet 1791

[travail de l'Assemblée et productions du roi et des ministres]

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M. le Président fait donner lecture d’une

lettre du ministre de la guerre relative à la situa¬ tion des places frontières du département des Ar¬ dennes , de la Meuse et de la Moselle et à leurs approvisionnements .

Cette lettre est ainsi conçue :

«A Paris, le 14 juillet 1791.

«Monsieur le Président,

«Il a été rendu hier à l’Assemblée nationale un compte sur la situation des places des dépar¬ tements des Ardennes et de la Meuse, duquel il résulterait que ces places sont totalement dégar¬ nies de vivres et de fourrages. Messieurs les com¬ missaires ont sans doute été induits en erreur à cet égard ; et dans la crainte qu’elle n’influe sur l’opinion de l’Assemblée nationale, je m’empresse de lui adresser l’état de situation des magasins de subsistances dans ces deux départements à l’époque du 1er juin.

«L’Assemblée nationale y verra que le départe¬ ment des Ardennes, dont les places de guerre ne peuvent contenir que 9,500 hommes et 1,900 che¬ vaux, peut, avec ses approvisionnements, nour¬ rir 19,000 hommes pendant 6 mois, et 3,800 che¬ vaux pendant 4 mois.

«Quant au département de la Meuse, ses places ne peuvent contenir que 5,000 hommes et 3,000 chevaux, et ses approvisionnements peu¬ vent nourrir 20,000 hommes pendant 6 mois, et 3,800 chevaux pendant 4 mois.

«' 11 en résulte donc bien clairement que ces deuxdépartements ont eneux-mêmes desapprovi¬ sionnements plus que suffisants à leurs besoins.

«J’observerai encore que ces deux départe¬ ments se trouvant enclavés entre celui du Nord et celui de la Moselle, où il existe des approvi¬ sionnements pour 160,000 hommes pendantëmois, et 12,000 chevaux pendant 4 mois, il ne peut y avoir aucune inquiétude pour les départements des Ardennes et de la Meuse, qui, outre les res¬ sources de leurs propres magasins, peuvent être sans cesse alimentés par ceux des départements voisins. L’Assemblée nationale sentira sans doute qu’il est de la prudence, après avoir approvi¬ sionné chaque place selon ses besoins, de placer les grands magasins d’approvisionnement dans les villes les plus sûtes, et qui laissent le moins d’inquiétude. C’est cette mesure, qui n’échappera sans doute à aucun militaire, qui m’a fait placer les grands magasins dans les villes de guerre des départements du Nord et de la Moselle. J’es¬ père que cette explication ne laissera aucun doute à l’Assemblée nationale sur les approvi¬ sionnements annoncés.

«Je crois devoir rappeler à l’Assemblée natio¬ nale que ce n’est que le 21 avril dernier que j’ai été autorisé à prendre des arrangements définitifs pour le service des vivres et des fourrages, quoi¬ que je le sollicitasse depuis mon entrée au minis¬ tère. Les approvisionnements seraient bien loin de présenter une masse de 400,000 sacs de blé, et de 3 millions de rations de fourrage, si je n’avais pris sur moi de devancer les décrets de l’Assem¬ blée nationale, en employant tous les moyens qui étaient en mon pouvoir pour remplir les magasins totalement épuisés par la disette de 1789.

«Quant aux autres objets dont il a été parle dans le rapport, je suis prêt à donner à l’Assem-

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