Couverture fascicule

Aldo Magris, Destino, provvidenza, predestinazione. Dal mondo antico al cristianesimo

[compte-rendu]

Année 2012 110-1 pp. 178-179
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Aldo Magris, Destino, provvidenza, predestinazione. Dal mondo antico al cristianesimo (Filosofia. Nuova sérié, 50). Un vol. de 648 p. Brescia, Morcelliana, 2008. Prix : 35 €. ISBN 978-88-372-2267-3.

Cet ouvrage est une deuxième édition corrigée et enrichie de L’idea di destino nel pensiero antico (Udine, Del Bianco, 1984-1985). L’auteur explique dans la préface qu’il a jugé intéressant de s’adonner à cet approfon¬ dissement du sujet, au point où il pense qu’il est arrivé désormais à une synthèse complètement nouvelle, parce qu’il considère que les notions du destin, de la providence et de la prédestination occupent une place cruciale pour la culture de l’antiquité, mais aussi pour la nôtre, que ce soit dans le cadre des croyances chrétiennes ou dans celui, sécularisé, de la science actuelle, discutant la question du déterminisme psychologique et social.

Cette analyse intéressante et très documentée couvre en effet l’en¬ semble de la pensée grecque, romaine et juive de l’Antiquité, ainsi que les débuts du christianisme. La matière est divisée en sept chapitres, qui se concentrent sur la représentation mythique du destin chez les poètes épiques et lyriques (p. 17-62) ; le destin dans la tragédie grecque (p. 63-138) ; le destin comme concept philosophique chez les Présocratiques et les Stoïciens, dont la doctrine se trouve dans la suite de celles des philosophes «phy¬ siques», d’après l’auteur (p. 139-237) ; le destin dans l’époque des «lumières» de l’Antiquité, comme A. Magris appelle la période classique, en y incluant les sophistes, Socrate, Platon et Aristote (p. 239-354) ; les écoles de la période hellénistique et les débats entre les divers courants de pensée sur les notions de la détermination de l’avenir (par la divination et l’astrologie) (p. 355-424), du destin, de la providence, de la prescience divine et du mal (p. 425-491) ; la prédestination dans la pensée juive et chrétienne, jusqu’à Augustin (p. 493-624). L’ouvrage contient également un index utile de noms propres (d’auteurs, de divinités, de personnages mentionnés...) (p. 625-646).

Il faut noter d’emblée que l’auteur se montre bon pédagogue, car il facilite l’accès de tout lecteur par les introductions importantes qu’il accorde à chacune des notions ou des penseurs dont il fait état. Pour le lecteur averti, par contre, ces passages peuvent paraître quelque peu fastidieux et éloignés du vif du sujet.

Nous retenons les analyses souvent très fines des notions étudiées. Par exemple, la façon des Grecs de concevoir le «destin» ou la «nécessité» ou la «justice divine», souvent présentée sous l’aspect d’une divinité (Moira, Ananké, Adrasteia, Themis, Dike), ou exprimée par une variété de termes

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